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«Le choix de la stabilité»
Mustapha Saïdj, politologue
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 04 - 2009

Dans l'entretien qui suit, l'universitaire et enseignant à la faculté des sciences politiques d'Alger, Mustapha Saïdj, estime que le plébiscite du président Bouteflika va le conforter sur la scène internationale d'autant qu'il représente, pour les Occidentaux notamment, un gage de stabilité. Il écarte également toute idée d'une recomposition du champ politique, tout comme un profond changement de gouvernement.
Le président Bouteflika a été plébiscité par plus de 90% d'électeurs. Considérez-vous que ce taux historique va le conforter davantage sur le plan international et régional ?
Ce que je peux vous affirmer d'emblée, c'est que ce taux n'est pas le fruit du hasard. Le Président lui-même, lors de sa campagne a, à maintes reprises, insisté sur une participation massive au scrutin. Ceci d'une part. D'autre part, il a déclaré, notamment lors du dernier meeting, vouloir une majorité écrasante pour l'image de l'Algérie à l'étranger. «Je pense que personne d'entre vous n'acceptera un Président qui siégera sur un fauteuil vétuste après deux mandats», a-t-il déclaré lors d'un meeting.
Pour ce qui est du deuxième volet de votre question, il est important de noter qu'à la lumière de ces résultats, des indices qu'a donnés Bouteflika lors de la campagne, en prônant la continuité, Européens et Américains voient en lui l'homme de la stabilité. Ce qui les intéresse en premier lieu, ce sont les projets économiques, les accords d'association comme ceux déjà existants entre l'Algérie et l'Union européenne.
Les Occidentaux savent que ce n'est pas Louisa Hanoune, à titre d'exemple, elle qui a soutenu bec et ongles au cours de la campagne que si elle est élue elle gèlera tous ces accords, qui peut représenter une alternative. Dans un sens, elle les a confortés dans leur idée. Quelle qu'elle soit leur vision sur la démocratie, les Occidentaux estiment que le meilleur moyen pour asseoir de bonnes relations avec l'Algérie réside dans sa stabilité. Une stabilité d'autant plus évidente pour eux que la réconciliation nationale, que le Président s'est engagé à parachever, représente à leurs yeux un gage supplémentaire. Pour résumer, que ce soit au niveau régional ou plus largement, international, Bouteflika représente la stabilité.
Sur le plan national, l'on annonce çà et là le lancement de nouvelles formations politiques, le rapprochement des unes avec les autres… Est-ce que, à votre avis, cela augure d'une recomposition du champ politique national ?
Ce qu'on a vu au cours de la campagne est loin de représenter un quelconque changement. Le Président, quoique soutenu par l'Alliance, s'est présenté en tant qu'indépendant. Ce qui dénote à mon avis de la faiblesse de nos partis politiques. A l'avenir, se sera la consécration de cette faiblesse et de la fragilité de beaucoup de formations. La force est plutôt utilisée à l'intérieur de ces partis dont les dirigeants s'entredéchirent pour des questions de leadership.
On l'a vu chez le FLN d'abord, puis chez les partis dits islamistes, Nahda et le MSP. A l'heure actuelle, il n'y a pas de partis ou de coalition qui peuvent aller loin. Il y a évidemment des raisons. Prenons l'exemple des élus au niveau local. Non seulement ils ne représentent pas les aspirations des citoyens qui leur ont accordé leur confiance, mais il y a certains que j'appellerai des «harraga politiques» qui, dès qu'ils sont élus, changent de casquette politique pour tel ou tel intérêt. Le peuple n'est évidemment pas dupe. C'est pour cela que je prédis un vide dans ce sens, donc pas de reconfiguration.
Le président Bouteflika a été soutenu par plusieurs partis dont ceux de l'Alliance ainsi qu'une myriade d'autres organisations aussi bien patronales que de la société civile. Pensez-vous que ce paramètre va être pris en compte dans la formation du prochain gouvernement ?
En tout cas, il y aura un grand changement dans ce sens même si certaines personnalités pourraient éventuellement intégrer le prochain gouvernement. Je pense que le Président va garder le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Les ministères clés, tels l'intérieur ou encore les énergies et les mines, vont, à mon avis, demeurer sous la coupe des mêmes ministres. Je dirai pour conclure que le prochain gouvernement s'inscrira tout logiquement dans la continuité.
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