Le départ de l'ultime phase de préparation aux Jeux méditerranéens de plage de Pescara et aux Jeux africains de Brazzaville a été donné dimanche après-midi par la Commission de préparation olympique du Comité olympique algérien (CPO), que préside Amar Brahmia. Cette commission a réuni les chefs de mission de chacune des fédérations concernées par ces deux compétitions en vue de leur fournir les dernières informations et répondre aux questions des responsables de sport. Les Jeux méditerranéens de plage, dont ce sera la première édition, auront lieu à Pescara du 28 août au 6 septembre prochains. L'Algérie sera présente dans 8 disciplines, que sont le beach-volley, le beach-soccer (football sur le sable), le beach-handball, le beach-tennis, l'aquatland (nage et course à pied), le fin-swiming (natation avec palmes), l'aviron et la lutte. Les responsables de la CPO ont fait savoir que ces jeux n'ont pas une grande importance sur le plan des résultats sportifs mais l'Algérie, en tant que grande nation du bassin méditerranéen, doit y être. Il faut savoir, en outre, que le 27 août, veille de l'inauguration de ces jeux, le Comité international des Jeux méditerranéens va se réunir en vue de désigner la ville qui devra accueillir les Jeux méditerranéens de 2021. La ville d'Oran est candidate et sera opposée à la ville tunisienne de Sfax. A cet effet, il est important que la délégation pour les Jeux de Pescara soit la plus complète et la mieux représentative de l'image de marque du pays. Chaque boursier est concerné par ces joutes Pour ce qui est des Jeux africains, qui auront lieu à Brazzaville, capitale de la RD Congo, du 4 au 19 septembre prochain, il s'agit de la compétition sportive la plus importante de l'année pour l'Algérie. C'est ce qu'a révélé Mohamed Djeraoui, Directeur des sports au ministère de la Jeunesse et des Sports et chef de la délégation algérienne à ces Jeux. Pourquoi un cadre du MJS comme chef de délégation, peut-on se demander ? Tout simplement parce que ces Jeux sont placés sous l'autorité de l'Union africaine et ont donc une tutelle gouvernementale. Il s'agit, cependant, des derniers Jeux qui se dérouleront sous cette égide. A partir des prochains, ceux de 2019, c'est l'association des Comités nationaux olympiques d'Afrique (ACNOA) qui prendra le relais. Il a, donc, été demandé aux fédérations, qui vont y prendre part, de n'envoyer que leurs meilleurs athlètes. «A Maputo, en 2011, nous avions obtenu 22 médailles d'or ; il n'est pas question de faire moins à Brazzaville», a déclaré Mohamed Djeraoui. Cette histoire de meilleurs athlètes a mis certains chefs de mission dans la gêne comme celui du tennis qui estime qu'une athlète comme Inès Ibbou, qui est en train de se faire un nom à l'échelle internationale, pourrait être lésée en participant aux Jeux africains car cela l'empêcherait de prendre part à de nombreux tournois dans le monde qui auront lieu au même moment. Ce à quoi Mohamed Djeraoui a fait savoir qu'il était indispensable qu'elle soit à Brazzaville. «De nombreux athlètes, parmi eux Hassiba Boulmerka, Noureddine Morceli, Saïd-Guerni, et tant d'autres, ont participé à des Jeux africains. Cela ne les a pas empêché de devenir, par la suite, champions olympiques et du monde. En tout cas, chaque athlète qui a bénéficié d'une bourse de l'Etat algérien ou d'une bourse olympique est susceptible d'être sélectionné pour les Jeux africains. Cela ne veut pas dire qu'ils y seront à tout prix car, pour nous, le critère d'excellence sera imposé pour la sélection. Par exemple, l'athlétisme et la natation ont élaboré des minimas à atteindre pour pouvoir participer à ces Jeux. Dans la délégation algérienne ne seront pris que ceux sur lesquels on fonde de sérieux pronostics de podium. Les autres ne seront pas sélectionnés même s'ils ont réussi les minimas.» Trois centres de regroupement retenus S'agissant de la préparation aux deux événements en question qui démarre aujourd'hui, les fédérations concernées auront le choix d'envoyer en regroupement permanent leurs équipes et athlètes dans les centres de Souidania, Sétif et Tikjda, tous sous tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports. Ces regroupements seront à la charge du ministère de la Jeunesse et des Sports, ce qui fait de sacrées économies aux fédérations. Il n'en reste pas moins que certaines d'entre elles ont fait savoir qu'elles aimeraient bien continuer à effectuer les regroupements dans des hôtels ! On ouvrira une parenthèse pour noter que la Fédération d'athlétisme n'a pas daigné envoyer un de ses représentants à cette réunion. «C'est la troisième fois de suite que cette fédération n'assiste pas»; a déclaré Mohamed Djeraoui. On terminera en soulignant que l'Algérie sera représentée aux Jeux de Brazzaville par 480 personnes entre athlètes et accompagnateurs. Il y aura exactement 340 athlètes dont 136 filles. Quant au staff médical, il sera composé de 18 personnes entre médecins et kinés. Le Comité d'organisation des Jeux a fixé le 15 juillet comme date limite pour l'envoi des demandes d'accréditation. A cet effet, Mohamed Djeraoui a demandé à tous les chefs de mission d'envoyer à la CPO la liste de leurs athlètes et accompagnateurs avant le 5 juillet. Le voyage jusqu'à Brazzaville se fera par avion (trois), affrétés auprès de la compagnie Air Algérie. Il y a, enfin, le cas de l'équipe nationale féminine de volley-ball, vice-championne d'Afrique, qui vient de se qualifier pour le Mondial de sa catégorie qui aura lieu au Japon du 22 août au 6 septembre prochains. Il lui sera donc difficile de prendre part aux Jeux de Brazzaville qui auront lieu à la même période. Le président de la Fédération algérienne de volley-ball, Okba Gougam, a promis qu'il trouverait une solution pour que le volley-ball féminin algérien soit présent en RD Congo.
