Les inscriptions pour la participation à la compétition intitulée «Les premières poésiades d'Ath Ouacif», qui auront lieu les 12, 13 et 14 juillet prochain dans la localité d'Ath Ouacifs, en hommage à Lhadj El Mokhtar Aït Saïd «amedyaz ur neggan», sont ouvertes aux poétesses et poètes désireux d'y participer. Pour ce faire, ils sont priés d'envoyer trois poèmes de leur choix, accompagnés d'une fiche de renseignements comportant le nom, le prénom, l'âge, l'e-mail le numéro de téléphone à [email protected] avant le 4 juillet, délai de rigueur. Les participants doivent être âgés de 18 ans et plus et les poèmes doivent être inédits et en tamazight. Cette manifestation culturelle est organisée sous le haut patronage du Haut-Commissariat à l'amazighité, l'APC d'Ath Ouacifs et le Comité des fêtes de la ville. Les organisateurs ont concocté tout un programme pour faire de ces poésiades un événement culturel de haute facture. Pour la journée d'ouverture qui coïncidera avec le 12 juillet, les organisateurs ont mis sur leur agenda l'inauguration du mini-salon du livre amazigh et en soirée un spectacle d'Inebbalen (tambourineurs) qui sera suivi d'un chant par la chorale Mohand Ouyidir Aït Amrane et le lancement du concours par la première vague de récitals de poésie. Pour le deuxième jour, il est prévu une randonnée. L'itinéraire retenu va de Ouacifs en passant par Ath Rgan, Ath Agad, Timennas, Tiroual, Tiguemounine, Bouadnane, Tassaft, Bouabderrahmane et retour à Ouacifs. Ensuite, le public aura droit à une conférence-débat sur «El Hadj El Mokhtar Aït Saïd, le poète insomniaque» qui sera suivie d'une table ronde ayant pour thème «L'affirmation identitaire dans les chants nationalistes amazighs». Après une cérémonie en l'honneur des enfants circoncis avec chants du nenni - Tibunanin, place à la deuxième vague de récitals poétiques.
Outre les expositions permanentes qui se poursuivront pour le troisième jour de cette manifestation qui tient déjà en haleine cette région nichée au pied du Djurdjura, il est prévu une autre randonnée dont l'itinéraire va de Ouacifs vers Tizi n'Koulal, en passant par Asgen, Tikjda et retour au lieu de départ. Place ensuite à un spectacle de chants Taous Amrouche avec les frères Hamaidi et une cérémonie-hommage à Amar Sghir. Dans la soirée, débutera la finale des poésiades et la proclamation des résultats en présence d'invités de marque. Il est utile de préciser que les stands d'exposition seront animés par le Haut-Commissariat à l'amazighité et de nombreuses maisons d'édition dont le HCA, les éditions Anzar, Biskra Production, Double Voice, Tizi Ouzou, les éditions Asirem de Bouira, les éditions Tira de Béjaïa, les éditions Mehdi, les éditions Identité, les éditions Achab de la wilaya, les éditions Voir par le savoir d'Alger et Production Bouchafa. Ouacifs, région aux nombreux poètes La région de Ouacifs, localité montagneuse nichée au pied de la majestueuse chaîne du Djurdjura, a donné de nombreux poètes à l'image de Ben Mohamed, Mohamed Benhanafi, Si Mohand U L'Hosin Usahnuni ou encore Ahmed Lemseyeh dont on dit que certains de ces poèmes sont attribués à tort à l'inénarrable poète de tous les temps Si Moh Oumhand. Ces poètes qui ont superbement puisé du gynécée de leur culture orale des confins du Djurdjura ont tout donné à la poésie d'expression kabyle qu'ils ont su perpétuer. Ces ciseleurs du verbe (ou jardiniers du vocabulaire) sont de vrais maîtres de la métaphore, de la rime et de la réplique. Ces derniers ont aussi grandement contribué à l'épanouissement de la chanson à texte kabyle, tant ils ont composé des dizaines de poèmes chantés par les plus grands, Idir, Aït Menguellet, Ferhat, etc.