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Une notion noble, une perception élastique
Journée mondiale de la liberté de la presse
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 05 - 2009

La Journée mondiale de la liberté de presse est célébrée le 3 mai de chaque année et rappelle l'adoption ce jour-là en 1991 par les Nations unies de la Déclaration de Windhoek, du nom de la capitale namibienne où un séminaire portant sur le développement d'une presse africaine indépendante et pluraliste a abouti à cette déclaration, adoptée deux ans plus tard par l'ONU.
Cette déclaration appelle à la promotion et au maintien d'une presse pluraliste, libre et indépendante dans chaque pays pour renforcer la démocratie et assurer son développement économique
18 ans plus tard, la liberté de la presse reste un leurre
Hier, la déclaration de Windhoek a atteint l'âge de la majorité, l'âge à partir duquel l'on apprend à assumer ses actes. Ceux qui ont été inscrits deux ans plus tard par les Nations unies au panthéon des lois universelles, qui permettent de promouvoir la liberté d'expression dans les normes du civisme pour bâtir et consolider une démocratie qui puise son essence même dans le savoir
Mais aussi à travers le dialogue. Bref, tout ce qui est supposé démarquer l'être humain des autres animaux de la planète et qui est fondamentalement ancré dans le droit de chaque homme et femme de choisir son avenir et de le construire selon ses prérogatives, indépendamment des obstacles liés à son appartenance géographique et conséquemment à sa culture. Ce qui consoliderait et de fait l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme antérieure à celle Windhoek, à savoir :
«Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.»
Propos d'une indéniable noblesse qui a su révéler la nature primesautière de cet être humain tant échaudé par une Seconde Guerre mondiale, mais aussi marqué par le ridicule du racisme et de l'ignorance qui ont répandu mort et tristesse, si bien qu'un demi-siècle après, Auschwitz, Hiroshima et Nagasaki s'en souviennent encore, tout comme d'ailleurs deux autres guerres aussi violentes que funestes et datant de la même époque, à savoir celle de l'Algérie (dont la Toussaint des Aurès donne encore froid dans le dos) et du Vietnam.
Plus de 50 ans plus tard, que retient-on ?
Rien, si ce n'est que le temps n'est qu'un sempiternel recommencement avec les mêmes bêtises de la bête humaine et les mêmes victimes (les plus faibles) appuyées par cette sordide loi qui régit le principe dominant-dominé.Ainsi, avec la même interrogation depuis la noble déclaration de Windhoek, ce que l'on retiendra le plus est l'ampleur qu'a prise la manipulation de l'information, dont l'exemple le plus éloquent est cette image truquée par les services militaires américains et qui montre Bush père larmoyer sur un oiseau englué dans une marée noire causée par l'invasion irakienne du Koweït, un pays qui doit abriter une avifaune riche… mais pas de cormoran breton (car il s'agissait de cette espèce sur laquelle l'ancien patron du bureau ovale s'émouvait).
Autre tare soulevée depuis Windhoek est aussi l'exacerbation de l'extrémisme de tout bord, dont le plus récurrent est l'islamisme à travers l'émergence d'Al Qaïda qui a su tisser sa toile sur le net en toute liberté pour fomenter attentats et assassinats d'une violence inouïe et recruter des soldats de la mort.
Même violence qui a galvanisé la haine de l'autre et surtout de l'islam.Cette haine était-elle latente ou conjoncturelle ? Toujours est-il qu'elle a réussi à clouer au pilori la patrie d'Ibn Rushd entraînant avec celle d'Averroès et discréditée la cause arabe, en l'occurrence la question palestinienne.
Cette dernière, abordée à la deuxième conférence onusienne sur le racisme (Durban 2) à Genève, en avril dernier, par Ahmadinejad lui a attiré le courroux de l'Occident qui a de fait enchaîné la liberté d'expression après que le président iranien a rappelé sur la tribune de Durban 2 et en toute liberté d'opinion le racisme dont se sert impunément Israël.
Car même si dans ses propos Ahmadinejad n'a pas innové, puisque cela a été déjà été dit en 2001 par la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) dans son rapport hors série de la lettre mensuelle datant de juillet 2001 (Mission d'enquête sur le statut des citoyens arabes et israéliens.
Des étrangers de l'intérieur : le statut de la minorité palestinienne d'Israël, par Claude Katz, secrétaire général de la FIDH et Olivier de Schutter, secrétaire général de la Ligue des droits de l'homme), qui a fait état de l'extrémisme religieux juif, de la discrimination à l'égard des femmes d'obédience israélite et des Arabes juifs à tous les niveaux tant aussi bien professionnel, éducatif que social.
Plus loin, la FIDH avait conclu toujours qu'à l'issue de ses observations que l'Etat hébreu était en totale violation de la Déclaration des droits universels de l'homme ainsi que du Pacte international des droits civils et politiques, du Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels et de la Convention internationale pour l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
Cependant, si ce rapport est resté lettre morte, les déclarations du président iranien ont fait tache d'huile à Genève et provoqué l'ire et le départ des représentants de l'Union européenne présents sur place, répondant encore une fois par ce silence tyrannique, le même qui a cautionné et de façon tacite le bourbier irakien, les prisons secrètes américaines présentes sur le vieux continent ou la torture, ainsi que la dernière agression israélienne menée sur Ghaza qui a fait, rappelons-le, plus d'un millier de morts.
Sur quoi Voltaire remarque : «Le droit de dire et d'imprimer ce que nous pensons est le droit de tout homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus odieuse.
Ce privilège nous est aussi essentiel que celui de nommer nos auditeurs et nos syndics, d'imposer des tributs, de décider de la guerre et de la paix ; et il serait déplaisant que ceux en qui réside la souveraineté ne pussent pas dire leur avis par écrit». Prémonitoire. L'homme du siècle des Lumières a-t-il scellé le sort de la liberté d'expression post-Windhoek ? Ce qui est certain, c'est que tant que le droit est l'héritage du plus fort, la liberté restera un doux leurre, même celle de l'expression.


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