La présence de l'Afrique au sein du Conseil de sécurité de l'Onu contribuera à la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie dans le continent, a affirmé hier à Chahid El Hafed (camp de réfugiés sahraouis) le coordinateur du Front Polisario auprès de la Minurso, Mohamed Khaddad. «L'absence de l'Afrique, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu, est une injustice historique envers le continent», a indiqué Khaddad à l'APS en marge du 42e anniversaire de la création du Front Polisario. Après avoir rappelé que «le Sahara occidental, occupé depuis 40 ans par le Maroc, est la dernière colonie en Afrique», il a ajouté que «la présence africaine au sein du Conseil de sécurité contribuera sans aucun doute à hâter la décolonisation définitive du continent». Khaddad a exprimé, à cette occasion, «le soutien de la République arabe sahraouie démocratique aux demandes légitimes des pays africains relatives à l'accélération de la réforme du système des Nations unies et de son Conseil de sécurité». Il a indiqué que son pays «s'engage à soutenir toute demande visant à octroyer un ou deux sièges permanents à l'Afrique au Conseil de sécurité de l'Onu». Les réfugiés sahraouis : l'une des plus grandes questions humanitaires à laquelle fait face l'ONU Par ailleurs, la question des réfugiés sahraouis est l'une des plus grandes questions humanitaires auxquelles fait face l'organisation des Nations unies (ONU), et ce depuis plus de quarante ans, date de l'invasion militaire des territoires sahraouis. La situation que vivent les réfugiés sahraouis, en l'absence de solution à leur question, est à l'origine de l'apparition de nombreux problèmes humanitaires menaçant les réfugiés sahraouis installés dans des camps près de la ville de Tindouf, depuis 1975. La vie des réfugiés sahraouis, accueillis au niveau de cinq grands camps (El Ayoune, Ousserde, Smara, Dakhkla et Boudjedour), dépendent largement, si ce n'est principalement, des aides humanitaires. Les autorités sahraouies ont averti que l'année 2015 sera celle de grands défis et de difficultés, qui affecteront directement la situation économique des réfugiés sahraouis, exigeant ainsi une intervention «urgente» de la communauté internationale. Les autorités sahraouies ont mis en garde la communauté internationale, après avoir constaté une réduction des contributions des bailleurs de fonds, en raison de la crise économique actuelle et l'apparition de nouveaux foyers de tension à travers le monde, entraînant un accroissement du nombre de réfugiés dans le monde, en plus de l'augmentation des prix de produits de première nécessité sur le marché international.