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Ainsi Swat-il ?
Déluge de feu sur les zones tribales pakistanaises
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 05 - 2009

Des milliers de civils fuient la vallée de Swat et les districts voisins au nord de Peshawar, après la brutale offensive des forces armées combinées pakistano-atlantistes contre les talibans qui occupent cette région montagneuse, et où le scandaleux marché imposant la charia contre un cessez-le-feu vient de voler en éclats.
Les populations sont prises en otage et subissent depuis des mois une extrême violence de la part des talibans qui appliquaient dans ces zones tribales leur loi, mais l'armée qui bombarde la région sans discernement n'est pas en reste.
Empêchés de fuir et utilisés comme boucliers humains, les civils pakistanais qui subissaient le joug des talibans appliquant une charia des plus féodales, soit une majorité des quelque un million et demi de personnes qui vivaient dans cette zone, connaissent aujourd'hui l'exode.
Avions et hélicoptères de combat ne cessent, ces dernières vingt-quatre heures, de pilonner les positions des talibans alliés d'Al Qaïda, réfugiés dans les zones tribales chevauchant la frontière avec l'Afghanistan voisin, bastion et base arrière de tous les insurgés islamistes.
Une offensive d'une ampleur inégalée
Cette offensive d'une ampleur inégalée et le renforcement des opérations militaires pakistanaises font suite aux inquiétudes américaines exprimées lors du sommet tripartite de Washington et où Obama avait exigé du veuf de Benazir Bhutto un engagement militaire sans complaisance.
Zardari a néanmoins «marchandé» son alliance contre le terrorisme international et Al Qaïda et obtenu pour son pays, un milliard cinq cent mille dollars annuellement en aides non militaires. De quoi s'assurer le soutien des gradés de l'armée pakistanaise et des officiers des services secrets qui rechignaient à la tâche.
En effet, si la vallée du Swat connaît actuellement cette tragique situation, c'est en grande partie à cause des «militaires» et de l'ancien gouvernement Musharaf particulièrement, et qui soufflaient, à l'envi, le chaud et le froid pour faire monter les enchères. De fréquents contacts avec les chefs terroristes et talibans d'Al Qaïda permettaient d'ailleurs de mettre la pression sur les Américains.
Les populations civiles abandonnées par le pouvoir central
Les récents évènements, particulièrement l'ignoble cessez-le-feu de février et surtout la passivité de l'armée qui permit aux talibans de se positionner en maîtres incontestés dans cette vallée en leur «offrant» la population civile en otage ont joué en défaveur d'Islamabad.
En effet, le pacte signé avec le diable a vite mal tourné, puisque les talibans, forts de leur supposée suprématie et de leurs soutiens auprès de clans de l'armée ont poussé le bouchon un peu trop loin. Ils ont «rompu» la fragile entente en opérant des incursions profondes. Jusqu'à une centaine de kilomètres de la capitale, menaçant Islamabad.
Ce qui évidemment n'est pas du goût de Washington et de ses alliés atlantistes ; le Pakistan détenant l'arme atomique. C'est d'ailleurs le spectre de cette menace, fort improbable, que le locataire de la Maison-Blanche a mis en avant pour forcer Zardari à lancer cette offensive brutale.
Les civils paient un lourd tribut
Le problème aujourd'hui, qui se présente d'ailleurs également de l'autre côté de la frontière, en Afghanistan, est que ce sont surtout les civils qui paient le plus lourd tribut de cette guerre qui les concerne de loin.
Ils se retrouvent menacés de part et d'autre de cette immense région montagneuse qui reste encore le fief incontesté d'Al Qaïda et de ses alliés.
Malgré les bilans affichés par les forces pakistanaises qui se veulent rassurants quant au démantèlement des bases talibanes, il y a fort à parier que nous sommes encore très loin d'une solution militaire.
Car, ici il ne s'agit pas d'une guerre conventionnelle mais aussi parce que des dommages collatéraux très graves sont enregistrés trop fréquemment. D'ailleurs, côté afghan, Hamid Karzaï qui revient aussi de Washington semble, pour sa part, tirer le frein suite aux «bavures» atlantistes et américaines qui bombardent des villages de civils et causent des centaines de morts d'innocents.
A l'approche des élections présidentielles d'août, on peut comprendre le désarroi de Karzaï qui joue actuellement son fauteuil. Obama l'aura compris puisque Kaboul connaît, au contraire d'Islamabad, une relative accalmie…
Près d'un million de déplacés désemparés
Reste que le problème des déplacés qui ont fui les zones de combat et dont on estime le nombre à plus d'un million de personnes, depuis l'an dernier, est crucial. Il fait craindre une tragédie humanitaire, car ces familles ont tout perdu et dépendent désormais de l'aide de leurs proches, quand ils existent.
Le HCR est d'ailleurs sur les dents car les camps de déplacés se multiplient au fur et à mesure de l'intensité des combats et de la fréquence des offensives qui engendrent des colonnes de plus en plus longues de déplacés.
Les parties en présence, américains et leurs alliés atlantistes, pakistanais et afghans arriveront-ils à bout des combattants islamistes dont on sait qu'une partie des populations locales y sont sinon acquises, du moins soumises ?
Le business de la cocaïne, un enjeu ?
Les milliards de dollars engrangés par les chefs tribaux et tous les «parasites» – dont des agents de la CIA, bien implantés sur place – grâce aux innombrables champs de pavot et à la cocaïne, génèrent trop d'intérêts pour que puisse émerger une solution rapide à ce conflit.
Ces fortunes brassées au quotidien et le jeu d'influence tribal ainsi que le commerce des armes, des femmes et les trafics en tout genre qui se déroulent dans cette région, avec la bénédiction des mollahs mais aussi d'agents de l'ombre, ne sont pas des facteurs de paix imminente.
Alors, la guerre sainte qu'Oussama Ben Laden avait proclamée en personne contre Islamabad, prendra-t-elle dans les prochains jours une autre tournure ?
Nous ne le souhaitons pas, mais connaissant la stratégie adoptée par ces fous de Dieu, il est à craindre que le «djihad» ne se déplace vers les centres urbains. Or, de la vallée du Swat à Islamabad, il n'y a que cent kilomètres à parcourir pour de potentiels kamikazes…


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