Le procès qui devait se dérouler hier au tribunal correctionnel de Chéraga, dans lequel devaient comparaître de hauts cadres de la DSGN et de l'Etat pour répondre du chef d'inculpation de «faux, usage de faux et falsification de cachets officiels», a été reporté au 16 juin, à la demande des avocats de la défense. Parmi la dizaine de prévenus en liberté conditionnelle, l'ex-inspecteur général de la Sûreté nationale, Mohand Saïdani, et l'ancien chef de cabinet de Ali Tounsi, Mohand Amokrane. De même, est impliqué dans cette affaire l'ancien directeur de la cité universitaire de Dergana, à Alger, et ex-coordinateur de la région est d'Alger, Belkacem Brahimi, incarcéré dans le cadre d'une autre affaire de corruption. Le document incriminé est l'attestation de dépôt de plainte de M. Brahimi contre M. Tahkout, et remise par la DGSN à M. Brahimi. Niant toutes les accusations portées contre lui, M. Saïdani affirme qu'il ne détient nullement la prérogative de signer ou d'apposer un quelconque cachet sur ce type de document, le paraphe s'y trouvant étant obligatoirement celui de Ali Tounsi. D'où les présomptions d'implication formulées à l'encontre du chef de cabinet du directeur général de la Sûreté nationale. Durant l'interrogatoire mené pour l'enquête, les deux principaux mis en cause ont affirmé que cette affaire «n'est qu'un complot, afin de se venger d'eux». Selon M. Saïdani, ce qui lui est reproché tient à une affaire qui remonte à l'année 2004 et a pour origine une plainte déposée par M. Brahimi contre l'ancien chef de la Sûreté de la wilaya d'Alger. Propulsé au poste d'inspecteur général, suite au décès de son prédécesseur, M. Saïdani prendra le dossier en cours et le mènera à terme, le transmettant finalement à la justice. Les deux cadres sont-ils victimes «d'un travail bien fait», ou ont-ils effectivement cherché à nuire à autrui en imitant le paraphe de leur supérieur ? Réponse le 16 juin.