Croissance et jeunesse, diversification économique et valorisation des régions rurales, tels ont été les principaux points abordés hier lors des ateliers de la Conférence nationale sociale et économique de la Jeunesse, tenue aux Palais des Nations à Alger. L'objectif de ces ateliers économiques est d'identifier les moyens permettant d'associer plus efficacement l'ensemble des parties prenantes à la valorisation des politiques et dispositifs mis en place par les pouvoirs publics pour une insertion socio-économique «réussie et durable» des jeunes. Sur le thème «Croissance et jeunesse», plusieurs actions ont été proposées au débat, notamment la création d'incubateurs pour l'accompagnement de la création d'entreprise, la formation et reformation des jeunes dans des activités à forte valeur et la mise en place d'une stratégie pour le développement de l'agriculture saharienne et l'agro-business, ainsi que la création d'un impôt de solidarité en faveur de l'insertion des jeunes, alimenté par les bénéfices supplémentaires des activités pétrolières et minières. Il est question aussi de création d'un fonds de garantie des financements bancaires pour des investissements portés par les jeunes. Le second atelier a été dédié à «la diversité économique, l'utilisation spatiale et la jeunesse». Il porte notamment sur la mise en place d'un cadre institutionnel adéquat pour s'approprier et stimuler cette diversification, une stratégie sectorielle adaptée ainsi qu'une stratégie de développement de compétences en adéquation avec les exigences du pays. Le troisième atelier a été consacré à la valorisation des régions rurales tout en impliquant les jeunes dans la promotion du secteur agricole. Il s'agit de permettre l'exploitation et la valorisation raisonnées des ressources naturelles, le développement des productions agricoles, l'appui des progrès scientifiques et des technologies modernes ainsi que l'investissement dans les phases qui représentent de plus en plus des facteurs essentiels dans la dynamique de développement sectoriel ou des régions. Le dernier atelier s'est axé autour du genre et de l'égalité de chances entre les jeunes filles et les jeunes hommes, et vise à consolider durablement l'insertion équitable de la jeunesse. Ses recommandations permettront de renforcer l'égalité des chances et préserver tant les droits économiques de chacun que les équilibres macro-économiques de notre pays. Les participants à cet atelier ont favorisé l'intégration effective du principe d'égalité entre les jeunes filles et les jeunes hommes dans les politiques relatives à l'inclusion et la protection sociale et à la promotion de l'équité. En dépit des progrès accomplis dans ce sens par les pouvoirs publics, les inégalités entre les jeunes filles et les jeunes hommes subsistent, notamment pour les questions de l'emploi, l'éducation ainsi que la participation sociopolitique.
Les résultats attendus La mobilisation des jeunes est un élément crucial du développement national. A ce propos, il est attendu d'impliquer tous les jeunes de façon soutenue, exigeant à la fois des actions tangibles et une vision commune à l'avenir. Afin d'agir de façon efficace, il se doit de financer puissamment et efficacement l'autonomisation des jeunes et leurs projets, de leur créer des espaces et lieux d'accueil afin de pouvoir travailler en partenariat avec d'autres jeunes. S'agissant de la participation des jeunes au changement social, il est attendu de déterminer les principes régissant cette démarche, de reconnaître le potentiel des jeunes comme agents de changement social ainsi que le recensement des lois, des politiques et des stratégies de soutien. Enfin, ces ateliers ont vu l'intervention de plusieurs membres du gouvernement et de responsables d'organes en charge de l'emploi et du soutien des jeunes, dans lesquels ils ont présenté leur programme et projets dans le cadre de l'intégration sociale et économique des jeunes.