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Mustapha Mekidèche, économiste et vice-président du Cnes : «C'est insuffisant»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Le Temps d'Algérie : Malgré la baisse des prix du pétrole, le gouvernement maintient sa politique sociale et d'investissement public. Que pensez-vous de cette décision ?
Mustapha Mekidèche : Les réserves du Fonds de régulation des recettes pétrolières ont permis à l'Etat pour l'année 2016 de maintenir un certain nombre de dépenses budgétaires, notamment ce qui est relatif aux transferts sociaux et subventions. Nous avons même connu une légère augmentation de ce qui a été admis par rapport à la loi en 2015. Mais il y a eu une diminution dans le budget d'équipements et d'investissements. En contrepartie, l'Etat a pris des mesures pour stimuler l'investissement, les IDE et la croissance. J'espère que tout le dispositif mis en place permettra la relance du secteur économique hors hydrocarbure et compensera cette diminution des recettes. Globalement, on peut dire que le financement du déficit budgétaire attendu l'année prochaine sera assuré par le Fonds de régulation des recettes pétrolières. Mais le problème du déficit se posera sérieusement certainement durant l'année 2017, à moins de revoir certaines décisions et de procéder à des réformes structurelles.
Le président Bouteflika a reconnu la sévérité de la crise économique. Il a recommandé aux pouvoirs publics d'«expliquer davantage à la population la gravité de la conjoncture financière que traverse notre pays». Quelle analyse faites-vous à ce propos ?
On est effectivement dans un cycle long de la crise, presque comme celle vécue en 1986. Le plus dur sera connu peut-être en 2017. Il va falloir rationaliser davantage les dépenses, faire plus d'économies et surtout libérer l'investissement.
Pensez-vous que les mesures prises lors du Conseil des ministres sont suffisantes pour faire face à la crise pétrolière ?
Certes, on a diminué les dépenses de l'Etat de 15%, mais cela reste insuffisant. Le déficit budgétaire est de l'ordre de 25 milliards de dollars. Le problème se posera surtout en 2017. Il ne restera dans le Fonds de régulation que 18 milliards de dollars. Il y a lieu donc de trouver des moyens pour financer le déficit qui sera supérieur, soit par le recours à l'emprunt de solidarité soit des obligations de l'Etat.
Des décisions ont été prises pour stimuler l'investissement national et étranger. Sans remettre en cause la règle 51/49%, des mesures d'assouplissement ont été prises notamment pour le droit de préemption sur les cessions d'actifs étrangers. Quelle est votre perception des modifications apportées ?
Effectivement, il y a eu des mesures de facilitations en faveur des investisseurs. Jusqu'à présent, la croissance est tirée par les dépenses publiques, et la dépense publique est en retrait pour les infrastructures et les équipements, ce qui est attendu à travers ces mesures l'implication des IDE et des partenaires. S'agissant de la disposition prise pour la règle 51/49%, son assouplissement va faciliter les conditions d'extension des activités. L'exercice du droit de préemption par l'Etat constitue aussi une préoccupation pour les investisseurs. Sa révision était d'ailleurs souhaitée. Il falloir aussi faciliter l'accès au foncier industriel dans l'esprit de la dernière instruction ministérielle qui fait obligation de répondre dans un délai d'un mois lorsque le dossier est complet. J'espère que l'inertie de l'administration ne va pas remettre en cause ces dispositions positives pour l'investissement.
Peut-on dire que ces mesures sur l'investissement sont suffisantes pour relancer l'économie ?
Il reste que des réformes structurelles, notamment de remise à plat des transferts sociaux, s'imposent. A partir de 2017, la question de ciblage des subventions va certainement resurgir. Comme je l'ai souligné, il serait difficile de financer le déficit budgétaire avec un Fonds de régulation en forte diminution.


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