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Affaire du jardin botanique de l'INA : Cosider fait machine arrière
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

L'affaire de destruction d'une partie du jardin botanique de l'Ecole nationale supérieure d'agronomie (Ensa, ex-INA) de Belfort à El Harrach n'a pas encore livré tous ses secrets.

Au moment où pas moins de quatre ministres ont fait le déplacement à l'INA pour célébrer la Journée mondiale de l'alimentation, le jardin botanique de cet institut plus que centenaire, est toujours sous la menace des travaux de Cosider, pour les besoins d'extension du métro d'Alger.
Cela dit, Cosider a donné des instructions pour retirer hommes et matériels à l'intérieur et aux alentours du jardin botanique. D'ailleurs, la machine installée sur le trottoir, à côté de la station d'essence et face à la Badr a été retirée la semaine dernière.
Interrogé par Le Temps d'Algérie sur cette question qui fait polémique ces derniers jours, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a répondu que de toutes les manières, «c'est l'intérêt public qui prime». Il avait ajouté en substance que si on avait autorisé le commencement des travaux, c'est que les spécialistes ont étudié l'impact du projet. «D'après ce que j'ai compris, ils ne vont pas couper les arbres, mais ils vont déplacer quelques-uns», s'est contenté de dire le ministre, sans trancher si le projet d'installation d'une base logistique sur le site du jardin va se poursuivre ou s'arrêter.
En saisissant qu'il s'agissait de questions qui concernent directement son institut, le directeur de l'Ensa, Lakhdar Khelifi, s'est invité aux débats en défendant le projet. «ça été décidé entre un groupe d'experts et la DGF (Direction générale des forêts) et rien ne sera fait sans que le conseil scientifique soit informé», a-t-il argué avant de rassurer que la majorité des arbres ne seront pas déplacés, mais taillés sur place. Après avoir expliqué le mode opératoire, le directeur a fait un constat peu reluisant du jardin. Selon lui, «il y a un dépotoir et non pas un jardin». Par contre, a-t-il promis, «on aura un jardin clés en main, aménagé par l'Entreprise du métro d'Alger et Cosider».
Selon les enseignants protestataires, «on n'est pas obligés d'être experts pour comprendre qu'il n'est pas opportun de détruire un jardin botanique pour installer des baraques de chantiers». Rencontré en marge des activités de la journée de l'alimentation, Mohand Amokrane Nouad, un consultant en matières agricoles et ancien étudiant de l'INA calme le jeu en révélant qu'avec des anciens camarades de l'institut, ils ont pris attache avec les parties concernées pour expliquer qu'il n'est pas normal de toucher à un tel patrimoine, tout en précisant qu'en tant qu'anciens étudiants de l'INA, ils avaient un droit de regard sur ce qui se passe à l'Ensa. «En réalité, il y avait juste un problème de communication. On avait autorisé Cosider à installer une base et ils l'ont fait à l'endroit où ils les arrangaient le mieux. Car s'agissant d'une entreprise publique, Cosider a préféré mettre en place une base intra-muros pour mieux sécuriser leur matériel».
La guerre des communiqués
Par communiqués et lettres interposés, direction de l'INA, Cosider et un groupe d'enseigants et étudiants attaquent et contre-attaquent.
Apportant «un démenti» aux «bruits selon lesquels l'entreprise (Cosider) aurait investi le jardin botanique de l'Ensa… pour y construire des bureaux», le PDG de Cosider, Lakhdar Rekhroukh a, dans un communiqué diffusé par l'agence APS, précisé : «Notre filiale a reçu du maître d'ouvrage, l'Entreprise du métro d'Alger, l'autorisation d'installer de simples baraques de chantier dans l'enceinte de l'école (…) et cela à titre provisoire pour la durée du chantier», sachant que «cette autorisation ayant reçu l'accord formel de la direction de l'école».
En guise de droit de réponse au «démenti» de Cosider, le groupe de chercheurs et étudiants protestataires a, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, mis en parallèle le contenu d'une lettre que leur a adressé le directeur et le communiqué de Cosider.
Ils disent que la direction de l'Ensa les a informés que Cosider s'est engagée à construire des logements au sein de l'école, en remplacement des deux villas du jardin botanique. Or, se posent-ils la question, pourquoi détruire des villas centenaires pour les reconstruire à l'identique ? Comment Cosider peut-elle construire des logements sur un terrain dont elle n'est pas propriétaire ? Cette question de construction de villas laisse perplexe.
En outre, ils se demandent s'il s'agit de simples baraques ou de base logistique ?
Enfin, ajoutent-ils, si le directeur de l'Ensa a donné «son accord formel» pour transformer un patrimoine national, voire universel, centenaire, un écosystème unique, en base logistique ou en baraques de chantier, il en assumera seul la responsabilité.


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