Bonne fête maman ! Depuis la nuit des temps, le cœur des mamans a battu la chamade à l'annonce de ces trois mots doux !L'honneur revient en premier aux Grecs d'avoir pensé à célébrer leur déesse Rhéa au printemps, puis les Romains avec celle des Matraliae (du latin Mater, mère) en juin. Bien plus tard, au XVIe siècle, les Anglais instaurèrent les premiers un dimanche de fête des mères. Mais c'est après la grande guerre que cette fête a pris de l'essor. Pour remonter le moral de ses troupes qui combattaient en Europe, l'Etat américain les avaient encouragés à envoyer des cartes à leur mère pour leur raconter leur vécu. Un vrai «Mothers Day» qui situe cette célébration au deuxième dimanche de mai, pour ne plus s'arrêter à ce jour, à quelques variantes près. Mais diront certains faut-il une fête pour aimer sa mère ? Une mère ça s'aime tous les jours, certes, mais choisir une journée pour le lui exprimer encore plus fort ne peut que la toucher au plus fort. Le dire avec des mots, un poème, nous l'avons tous fait un jour ou l'autre. A la crèche, à l'école la journée voit les petits chérubins devenir de petits génies qui confectionnent une carte de vœux et apprennent une chanson enfantine sur l'être qui les chérit le plus sur terre. Le charme de la fête des mères est qu'elle rassemble les enfants – surtout les filles – qui vont se concerter pour choisir un cadeau qui fasse vraiment plaisir à leur maman. «Ce n'est pas le cadeau chèrement payé qui fera plaisir à ma mère. C'est plutôt la chose qu'elle désirait secrètement se voir offrir qui la touchera le plus», avoue Souad, une jeune journaliste. Pour ce faire, Farida, une éducatrice spécialisée tout comme Souad s'est fait un plaisir d'être à l'écoute de sa mère, pour être orientée dans le choix du présent à lui offrir. «Avec mes deux sœurs nous abordons le sujet de façon désintéressée, comme si de rien n'était, car nous connaissons sa réponse : je ne manque de rien, seul votre bonheur m'importe !» La même réponse chaque année, à laquelle Farida et ses sœurs répondent avec un cadeau qui lui fait monter les larmes aux yeux. «Nous préférons cotiser pour lui offrir un cadeau de valeur.» Sans être officialisée, la fête des mères continue à faire des émules chez nous et c'est tant mieux pour toutes les mamans. Karima, journaliste, dit pour sa part ne pas marquer le coup spécialement en ce jour. «Elle n'a pas besoin de me dire qu'elle a besoin d'argent ou d'une chose précise. C'est automatiquement que je pense à elle. Pour moi, c'est tous les jours la fête des mères.» Toutefois, ajoute-t-elle, «cela fait plaisir de voir les écoliers, dont mon jeune frère, confectionner manuellement un cadeau d'une valeur sentimentale inestimable pour leur maman ou casser leur tirelire pour acheter un cadeau symbolique avec leurs petits sous. J'apprécie ces gestes car ils contribuent à renforcer les liens et la communication entre l'enfant et sa maman. Mais de grâce, qu'il s'arrête d'utiliser le vocable de ‘'laâdjouz'' pour parler de sa maman», tient à elle à conclure. Chansons enfantines, chansons anciennes, chansons de toujours, roses, rouges et autres cadeaux pour dire je t'aime maman vont égayer, c'est sûr, nos soirées, ce soir.
