Le patrimoine matériel et immatériel d'un pays est la mémoire de son peuple, son histoire, son passé sans lequel aucun présent ni avenir ne peuvent être construits. Bien que beaucoup de choses aient été faites ces dernières décennies pour préserver le patrimoine archéologique, il est toujours bon de faire des rappels pour que cessent les actes de pillage et de vol au niveau des sites touristiques. En effet, le patrimoine algérien a connu d'innombrables vols et pillages ces vingt dernières années. Selon un récent bilan, plus de 10 000 pièces archéologiques ont été récupérées de 1996 à 2015. En 1996, à Guelma, 9 têtes ont été volées au théâtre romain. En 2002, le trésor de M'Daourouch (Souk-Ahras) a été pillé, et 50 000 pièces de monnaies romaines volées. En mars 2006, il y a eu la découverte d'une statue d'offrande à la divinité romaine de l'agriculture et de la fécondité Saturne par la Ve brigade de gendarmerie dans la maison d'un trafiquant de stupéfiants. Cette statue avait été dérobée en novembre 2003 au musée de Djemila. En septembre 2006, les services de la police des frontières de l'aéroport d'Alger ont arrêté un Chinois, ingénieur travaillant dans une entreprise chinoise établie en Algérie, en possession de 3 pièces archéologiques enfermant des fossiles de 1 million d'années subtilisées à Adrar. En avril 2006, ont été saisies à Souk-Ahras lors d'un contrôle routinier à la frontière tunisienne, 11 pièces romaines remontant à 242 après notre ère et de pièces de l'empereur romain Gordianus (238-244 avant notre ère) dissimulées dans une voiture. Plus récemment, en janvier 2007, il y eut le démantèlement d'un réseau constitué de 3 individus ayant volé du musée Djibrine au parc national du Tassili, 98 pièces archéologiques dont des sculptures classées au patrimoine mondial par l'Unesco. En 2015, 299 pièces ont été récupérées par les services spécialisés de la police dans le cadre de 25 affaires à l'issue desquelles 53 individus ont été arrêtés dont un étranger. En 2011, pas moins de 2668 pièces ont été également récupérées dont la majorité a été volée dans les régions de l'est de l'Algérie. Et les histoires de ce genre ne manquent pas. C'est un pillage en règle que subit notre patrimoine culturel depuis de longues années. Malgré la convention internationale sur la sauvegarde et la protection du patrimoine culturel, il reste que certains pays se distinguent par le manque de coopération et l'absence de contrôle Autre mission inhérente à la brigade, et qui du reste est d'une importance primordiale, celle relative à la sensibilisation, en particulier, des services de police locaux, responsables des musées et tous les acteurs du domaine pour qu'ils arrivent à assimiler l'importance et la valeur pécuniaire, historique et identitaire des objets.