Pour relancer le club du lundi, un célèbre espace de conférences et de débats, fermé depuis plus de trois années, le président de l'association Les amis du musée Cirta, M. Benacef, a animé une conférence sous le thème «Un patrimoine à connaître et à préserver». Une rencontre qui a suscité d'intéressants débats au niveau du palais de la culture. Alors que le point culminant de cette rencontre était les 86 attaques qu'a connues la ville, celle des Hammams dont celui de la fille de Salah bey, a été la toute récente information, constituant une première pour les spécialistes, voire un scoop. Néanmoins, les détails sur le sujet seront dévoilés au moment opportun, selon les protocoles adoptés dans ces domaines très sensibles, a estimé l'intervenant. Ainsi, les traces d'une huitième porte de la ville «ce n'est pas la fiction de La neuvième porte, film joué par Johnny Depp», ironisa le conférencier. Il s'agit bel et bien d'une porte de la ville de la période d'avant la colonisation française. Alors que l'on comptait jusqu'ici 7 portes, les seules connues d'ailleurs de la ville et dénommées selon leur emplacement, telles que Bab Dzair, Bab El-Kantara, Bab El-Djabia, Bab El oued ou Mila, Bab El-Raouah, Bab El-Casbah. Revenant sur le thème en question, l'intervenant a relaté les 86 attaques depuis les Puniques aux Français, avec toutes les influences sur la vie des autochtones. Bien avant le drapeau de Salah Bey, le signe de Tanit et toutes les armories de la ville à travers son histoire, ajoutant les métiers et artisanats dont la grande majorité a disparu, mais qui pourrait être ressuscitée par quelques-uns si la volonté existe, a laissé entendre le conférencier. Constantine de la préhistoire, de la période géologique en passant graduellement par les autres étapes, le conférencier avec un style simple a mis en relief tous ces aspects historiques échelonnés dans le temps. Il a choisi tout ce qui a été édifié à Constantine depuis 333 après JC à 2015, terminant avec le dernier ouvrage, celui du pont géant. Cependant, si des métiers peuvent être ressuscités, comme cela a été démontré par le conférencier pour mettre ce patrimoine au profit de l'investissement économique, il a été également démontré que cela est possible avec l'exemple du chemin touristique, un autre repère des plus importants et n'existant désormais que dans les peintures de maîtres remontant à 1800 et bien avant. Pour rappel, le projet du chemin touristique a constitué le cheval de Troyes des pouvoirs publics durant et avant l'événement de 2015. Une résurrection prévue pour ce chemin sis en bas des gorges des Rhummel, en dessus de l'oued, avec toutes les commodités possibles de distraction ayant existé auparavant, comme les espaces de baignades et autres. Il serait aussi réalisable, mais beaucoup plus rentable si sa gestion est concédée au privé, selon des clauses bien définies. Notons que les nouvelles découvertes ne se sont pas limitées à la huitième porte. La conférence a été marquée par un débat intéressant animé par une assistance de haut niveau composée d'archéologues, anthropologues, journalistes et passionnés de l'art en général. D'autres surprises, à l'instar de la découverte de deux hammams, en l'occurrence celui de Bent Sultane, la fille du sultan Salah bey et celui appelé hammam des Turcs, sont avancés comme surprise. Elles seront reprises par le conférencier dans des rencontres exclusives avec un autre sujet relatif au rocher des martyrs.