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Situation de la presse écrite et du champ audiovisuel : Le clair et l'obscur
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Le «vaste chantier de la professionnalisation de la presse» ne connaît pas un rythme soutenu. «La route est encore longue», reconnaît le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui promet dans ses différentes sorties médiatiques d'«importantes avancées en 2016».
A la lecture des discours officiels, l'attachement de l'Etat à la liberté d'expression et la démocratie est souvent mis en avant, mais dans les faits le chemin vers la liberté est souvent semé d'embûches, de différents ordres, que ce soit pour la presse écrite ou audiovisuelle. Pour la presse écrite, l'année 2016 devait connaître la concrétisation de plusieurs projets visant sa professionnalisation, mais à ce jour ils tardent à prendre forme. Plusieurs instances censées contribuer à la modernisation et à la professionnalisation du secteur n'ont pas encore vu le jour. Le Conseil de la déontologie de la presse, l'Autorité de régulation de la presse écrite, ainsi que la Commission permanente chargée de délivrer la carte du journaliste professionnel ne sont pas mis en place. L'année en cours devait être marquée également par la promulgation de plusieurs textes réglementaires visant le renforcement de la presse nationale par des mécanismes de professionnalisation et de modernisation, à l'instar du champ audiovisuel, avait annoncé Hamid Grine. Certains articles de la loi organique sur l'information pourraient être revus pour se conformer aux dispositions de la Constitution révisée, lesquelles consacrent notamment la liberté d'expression. La seule avancée enregistrée est liée à la dépénalisation du délit de presse, prévue dans la nouvelle Constitution. Mais un double langage est entretenu à propos de l'Autorité de régulation de la presse écrite qui «ne constitue pas une urgence», selon le ministre. La priorité est donnée plutôt à l'éthique, la déontologie et au professionnalisme de la presse. «En tant que ministre et vu l'évolution de la presse, je m'interroge sur l'opportunité de cette autorité de régulation», s'est-il interrogé. Pourtant, le même ministre avait soutenu, dans de précédentes déclarations, que cette autorité garantit l'indépendance du service public et est chargée également de veiller, notamment, à l'encouragement et à la consolidation de la publication et de la diffusion en langue nationale par tous les moyens appropriés.
«Néo-esclavagisme»
L'autorité de régulation est chargée aussi de veiller à la transparence des règles économiques de fonctionnement des entreprises éditrices et de prévenir, par ses décisions, la concentration des titres et organes sous l'influence financière, politique ou idéologique d'un même propriétaire. Une fois créée, elle devra engager «une véritable révolution, afin d'assainir la situation et faire sortir le secteur des médias de l'anarchie qui y règne», avait appuyé Grine.
Cette «anarchie» se manifeste à travers des titres de journaux qui sont «bâtis et gérés comme des épiceries», note le ministre. «Des journaux n'ont aucun journaliste doté de la carte de presse professionnelle, n'assurent pas la couverture sociale de leurs journalistes et n'ont pas de contrat de travail», avait-il déploré. «90% des journalistes de certains titres de la presse écrite sont sous-payés et n'ont pas de couverture sociale», avait-il déploré, n'hésitant pas à parler de «néo-esclavagisme» de la part de certains éditeurs. Le paysage médiatique compte quelque 200 journaux, mais «peut être qu'il y a 20 au moins qui ont un poids et une importance sur le marché». La situation est encore plus inquiétante dans la mesure où «sur les 20, il y a peut-être 10 qui sont érigés et gérés comme des entreprises de presse, avec des journalistes ayant des cartes de presse professionnelle, leurs droits sociaux et des salaires convenables».
La presse écrite traverse aussi une crise financière sans précédent, à cause de l'amenuisement des recettes de publicité et les importantes créances auprès des imprimeries étatiques. Dans le domaine de l'audiovisuel, le nouveau président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) n'a pas encore été désigné en remplacement de Miloud Chorfi, désigné au Conseil de la nation. Grine a rappelé, à ce propos, que cela relève des «prérogatives» du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. En attendant cette nomination, le ministère de la Communication a «toutes les prérogatives» pour assurer les missions de cette autorité. Seules 5 chaînes télévisuelles ont obtenu l'agrément des bureaux et celles qui ne sont pas agréées, il est préférable qu'elles n'émettent pas, avait conseillé Grine. Car l'agrément représente le «visa» que devra obtenir une personne pour entrer dans un pays.


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