La commune de Ben Badis, située sur l'axe routier reliant les wilayas de Tlemcen et Sidi Bel Abbès, ne finit pas de défrayer la chronique. Après les deux crimes perpétrés contre deux enfants, c'est au tour du premier magistrat de la ville d'être sauvagement agressé sur la place publique par un individu et sa bande, ce qui a indigné une nouvelle fois la population encore sous le choc des précédents crimes. Les faits remontent en ce début du mois de Ramadhan, quand le maire, muni d'une réquisition de la justice et accompagné par les forces de police, s'apprêtait à démolir une construction illicite érigée sur une parcelle publique située en plein centre-ville. Refusant d'obtempérer aux injonctions des forces de l'ordre qui lui ont notifié et signifié la décision de démolition, le propriétaire indélicat s'en est pris, avec sa famille, au président de l'APC en le rouant de coups à un moment où sa femme tentait de faire sauter la construction avec une bonbonne de gaz butane. Un drame a été évité de justesse, n'était l'intervention rapide et énergique des éléments de la protection civile qui ont réussi à éteindre la bouteille de gaz et maîtriser la situation. Le maire s'en est sorti avec des blessures très graves au visage et a été évacué en urgence à l'hôpital de Ben Badis où le médecin légiste lui a délivré une incapacité de 30 jours. Malgré la gravité de l'acte, les agresseurs n'ont été arrêtés que mercredi et présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi Bel Abbès. La population s'interroge sur la facilité avec laquelle le maire a été agressé et ce, en présence des forces de l'ordre qui n'ont pas pu empêcher cette agression.