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Exposition collective à Alger : Une grande créativité
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Tableaux de peinture et installations de Chawki Atia, Amine Aitouche et Karbouai Lys ornent parfaitement les cimaises de la galerie Ezzouar'art à Alger.
Cette exposition originale qui s'étend jusqu'au 14 octobre a pour intitulé «Scratching the past» (Renouveau du passé).
Ce trio de formations diverses, Chawki Atia, architecte d'intérieur, karboua Lyes, psychologue clinicien et Ahmed Amin Aitouche des Beaux-Arts tente de montrer, à travers leurs multiples œuvres, leurs convictions et la liberté d'expression qui se formule sur n'importe quel support.
Chawki Atia s'exprime par ses originales et judicieuses installations. Ce sont de belles œuvres inédites qui requièrent beaucoup d'imagination et de créativité.
Une chaise cassée avec une multitude de papillons, des hirondelles considérées comme des notes de musique faites à partir de vinyles qui sortent d'un superbe gramophone ou ces quarante-cinq tours transformés en horloge et découpés au laser pour donner respectivement des monuments comme la tour Eiffel, le Taj mahal, Big ben, Maqam el chahid ou en instruments de musique ,notamment en trompette, harpe, saxophone et violon. Ces vinyles réalisés avec raffinement et ingéniosité rappellent le talent avéré de Chawki Atia.
Karboua Lyes s'attelle à un travail qui puise dans la tradition et dans la modernité et l'expression. En quête d'identité, ses toiles de grand format sont de multiples calligraffiti qui font de grands clins d'œil à la tradition revisitée. Ces couleurs dominantes dont le noir, le bleu et le doré donnent un bon rendu sur ces graffiti qui rappellent souvent la calligraphie. Adepte de conquérir l'espace public par ses œuvres, Lyes fait partie du collectif Ink.industriz et Siiw. Depuis 2011, l'artiste au travail novateur se manifeste avec ses compositions dans le paysage artistique.
Originalité
Pour Ahmed Amine Aitouche, dit Sneak, ses œuvres inédites empreintes de calligraphies aux divers tracés composent des fresques vibrantes de poèsie.
Amine apprécie la rue qu'il squatte pour sa production picturale. Le street art est considéré par lui et ses partisans comme la pratique de la liberté intellectuelle, sociale et culturelle. Selon leur vision, «le fait de poser sa pensée chaotique sur un mur est déjà une harmonie accomplie avec la ville et ses habitants», disent-ils.
L'art non confiné entre les murs mais au service de la cité, tel est leur credo.
Cette vision de l'art par ce trio est un langage simple et accessible pour le commun des mortels.
La liberté d'expression et l'art extra-muros permettent à ces artistes de passer leurs messages.
Il est à noter que ces artistes aux prémices de leur carrière témoignent de créativité et d'imagination débordante.
Cette exposition inédite d'une grande originalité et fraîcheur permet de mieux appréhender le street art dans toute son ampleur.


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