Au lieu d'exécuter les résolutions de l'ONU, concernant la question du Sahara occidental, le Maroc persiste dans sa politique d'hostilité à l'égard de l'Algérie. L'ambassadeur du Maroc auprès des Nations unies à New York, Omar Hilale, a accusé l'Algérie d'être partie prenante dans le conflit. Intervenant devant la 4e Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, en charge des questions de décolonisation, au terme de son examen de la question du Sahara occidental, le diplomate marocain a signé une nouvelle charge contre l'Algérie. Au lieu, donc, d'expliquer pourquoi le royaume bloque le processus onusien de règlement du conflit, il pointe du doigt les visées «hégémoniques» de l'Algérie sur la région d'Afrique du Nord. Pour lui, l'Algérie n'est pas un pays observateur mais une partie prenante. «Malgré ses dénégations, la responsabilité de l'Algérie dans le différend régional sur le Sahara marocain est indéniable», a-t-il lancé, accusant l'Algérie de s'acharner contre l'intégrité territoriale du Maroc. Pourtant, l'Algérie ne fait que défendre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, en plaidant pour la résolution de la question, conformément aux résolutions de l'ONU. Le Maroc, non seulement bloque ce processus, entamé en 1991 avec le cessez-le-feu, mais ose même défier la communauté internationale en expulsant la composante civile de la Minurso, mission onusienne dépêchée pour organiser le référendum de l'autodétermination au Sahara occidental. Le représentant du makhzen auprès des Nations unies a même insinué que le Front Polisario, qui milite pour l'indépendance du Sahara et qui n'exclut pas le retour à la lutte armée, est créé par l'Algérie. «Qui a créé le Polisario et le soutien politiquement et militairement depuis quarante ans ? Qui mobilise l'ensemble de son appareil diplomatique contre son voisin, le Maroc ? Qui terrorise les pétitionnaires dans cette salle avant, durant et après leurs interventions ? Qui dépense des milliards de dollars du contribuable algérien pour financer un groupe séparatiste qui a des liens avérés avec le terrorisme international et régional ? Qui refuse de dévoiler à ses propres parlementaires le budget réservé au Polisario ? Qui soumet des propositions au secrétariat sur la question du Sahara, sans en assumer ni la paternité ni la responsabilité ?», s'est interrogé Omar Hilale. Bien évidemment, «c'est l'Algérie», a-t-il répondu à cette série de questions. «Il faut que l'Algérie cesse de leurrer la communauté internationale et de mentir à son propre peuple derrière sa position fallacieuse de défendre le principe de l'autodétermination. Plus personne ne la croit, sinon elle-même», a encore lancé le diplomate marocain. Pourquoi alors cet acharnement contre l'Algérie au moment où les dirigeants des deux pays plaident pour le raffermissement des relations entre Alger et Rabat ? Pourtant, la position d'Alger est connue de tous les pays : application des résolutions de l'ONU.