Plusieurs chantres du raï avaient chanté ce coin touristique de la ville de Mostaganem, la Salamandre et les Sablettes, deux plages où les investissements touristiques se sont multipliés par cent par rapport aux années 1980, indiquera Lotfi Benguedache, un pêcheur à la retraite. «Hiver comme été, chaque jour je viens saluer les vagues», affirme-t-il, en soulignant qu'il a vu naître du sol chaque construction sur ce site paradisiaque. Notre interlocuteur se rappellera des trois bars-restaurants de cette côte qu'il approvisionnait en poisson frais. Toujours selon le témoignage de ce rescapé de la mer, aujourd'hui, il existe une centaine de restaurants dont une dizaine seulement ouvrent toute l'année, mais durant la période estivale, tous les restaurants et gargotes font le plein. Les Mostaganémois louent leurs appartements, villas et chambres aux milliers d'estivants qui viennent de l'intérieur et du sud du pays ainsi qu'à nos compatriotes émigrés natifs de la région qui joignent l'utile à l'agréable. Pour accueillir tout ce monde, la commune de Mostaganem a lancé une vaste campagne d'aménagement des espaces. Des employés communaux donnent un coup de neuf aux lampadaires, trottoirs et autres lieux publics alors que les privés parent leurs devantures de couleurs gaies. La chaussée de la corniche a été réfectionnée, alors que les travaux sur le boulevard qui mène à la pépinière sont en voie de finition. Les réservations se font dès maintenant et les prix sont abordables pour le citoyen lambda.
