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Edito: La cause (Sahraouie) est entendue...
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Le nouveau secrétaire général du front Polisario est, néanmoins, président de la RASD, Brahim Ghali, est réclamé par la justice espagnole. En cause, sa prétendue implication dans, tenez-vous bien : «génocide, torture et séquestration». Ce sont ces très lourds chefs d'inculpation, contenus dans une plainte déposée en 2008 (?) par la sulfureuse «Association sahraouie de défense des droits de l'Homme». Plus grave encore, Brahim Ghali est accusé avec 23 autres gradés du Polisario et cinq officiers de l'armée algérienne, d'avoir accomplis ces forfaits, durant les années 70.
Comme par hasard, cette plainte, à laquelle, le juge d'instruction de l'Audience nationale, José de la Mata, vient de donner suite, intervient à la veille de la tenue, à Barcelone, de la Conférence internationale des comités de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO).
On l'aura compris, ça sent le coup fourré du Makhzen, qui dispose de puissants relais à Madrid. Le royaume de M6, englué dans ses crises internes, cherche comme toujours, un ennemi à l'extérieur. Quoi de mieux alors que de jeter son filet sur le nouveau président de la RASD, et l'empêcher de se faire connaître à l'international…
En effet, l'EUCOCO est un rendez-vous annuel, incontournable pour la cause sahraouie, en ce sens qu'il réunit toutes les associations, les comités, les partis, les députés et les sympathisants de la RASD sur le Vieux continent.
Décréter le président Ghali -persona non grata- à Barcelone, est censé être une «victoire» inespérée pour le royaume de l'intrigue dont le maintien de sa colonisation du Sahara Occidental est le seul dossier inscrit sur son agenda diplomatique depuis 1975. Est dire que ce même Brahim Ghali, avec sa fonction d'ambassadeur de la RASD en Algérie, n'a raté aucune édition de l'EUCOCO, qui se déroule très souvent en Espagne. Il n'a jamais été inquiété par aucune association, ni juge. Mais, désormais, il est président de la république Sahraoui, et le Makhzen ne résiste pas à la tentation de lui fabriquer un dossier avec la complicité légendaire de l'Espagne.
Ce couple infernal, qui fut à l'origine des accords de la honte de Madrid, en vertu desquels le gâteau du Sahara fut rétrocédé par les espagnoles pour être partagé entre marocains et mauritaniens en 1975.
Il est tout de même assez curieux, de constater que, la justice madrilène se réveille huit années après le dépôt de cette fameuse plainte, mais n'a pas jugé utile de poursuivre des responsables marocains, coupables de graves violations des droits de l'homme contre les militants sahraouis dans les territoires occupés. Il y a des dizaines de cas enregistrés sur le sol espagnol, sans que José de la Mata et ses prédécesseurs ne jugent utile de mettre en examen les exécutants et les commanditaires. Il est vrai que la complicité entre Rabat et Madrid, sur le dossier sahraoui, ne date pas d'aujourd'hui. Si l'opinion publique est largement acquise à la cause dans toutes les provinces espagnoles, le pouvoir central, qu'il soit de gauche ou de droite, n'a jamais osé faire son mea culpa. De par son «statut» d'ancienne puissance coloniale, l'Espagne porte une responsabilité historique dans le drame du peuple sahraoui.
Les lignes commencent à bouger, dans le sens de la réparation politique de cette injustice, qui consiste à bloquer le droit du peuple sahraoui, à exercer son droit à l'autodétermination. Le parti socialiste (PSOE) a appelé, lundi dernier, le gouvernement espagnol à promouvoir une solution, au conflit du Sahara occidental, à partir de décembre prochain, lorsque l'Espagne présidera le Conseil de sécurité des Nations unies. La nouveauté «est que cette fois, le PSOE, qui a toujours été l'allié objectif du makhzen, évoque «le respect des résolutions des Nations unies, qui garantissent le droit à l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui».
Une précision, qui a le don d'agacer Rabat pour qui, l'Espagne est la deuxième soupape de sécurité après la France et son droit de véto, qu'elle brandit à chaque fois qu'une résolution contraignante contre le Maroc est proposée aux Nations Unis.
La mise en examen du président Ghali vise, sans doute, à couper l'herbe sous les pieds du Polisario, en vue de sonner la mobilisation à Barcelone, pour que l'Espagne assume ses responsabilités, les mois prochains, au Conseil de sécurité. Même le SG de l'ONU sortant, Ban Ki-moon, ne s'est pas privé, hier, à Marrakech, devant la COP22 de souligner «l'importance de faire progresser le processus des négociations au Sahara Occidental, tel que prévu dans les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité». C'est dire que la cause sahraouie est entendue, avec ou sans Ghali. Elle est en marche est ce n'est certainement pas ce vent contraire de la plainte contre le président de la RASD qui va la dérouter.


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