La capacité de l'Opep à trouver un accord pour limiter sa production et celle de ses partenaires a pesé sur le marché pétrolier. Mais rien n'est encore officiel. La concrétisation de l'accord d'Alger ce 30 novembre lors du sommet de Vienne reste de mise. Hier, le baril de Brent de la mer du Nord a approché les 50 dollars (49,62) sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude a approché les 49 dollars (48,81 dollars). La hausse entamée s'explique, selon les observateurs, par les attentes grandissantes que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole trouve un accord pour limiter sa production lors de sa prochaine réunion officielle qui se tiendra à Vienne le 30 novembre. La confiance du ministre saoudien du Pétrole quant à l'issue favorable de la prochaine réunion de l'OPEP à l'adhésion de l'Iran à geler sa production en attendant sa réduction ont favorisé la remontée des cours. En effet, l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, s'est montré déterminée à trouver un accord et s'est d'ores et déjà engagée à limiter sa production. L'Iran, qui temporise pour le moment quant à la décision à prendre, se dit prêt à soutenir l'accord d'Alger afin de faire remonter les prix à 60 dollars le baril. Les spécialistes du secteur sont convaincus que l'OPEP arrivera à trouver un accord et que l'Arabie saoudite a les moyens de dicter la politique à suivre dans ce domaine au vu de son poids au sein du marché pétrolier mondial. Hier, des sources affirment que les représentants officiels des Etats membres de l'Opep ont souligné que les choses se passaient bien lors d'une rencontre préliminaire et qu'il s'attendait à ce que des détails sur le système des quotas soient communiqués avant le sommet décisif. Cette réunion de travail de deux jours à Vienne se penche sur la planification de l'accord de réduction de la production annoncé il y a près de deux mois et qui doit encore être finalisé avant le 30 novembre. Il est question de la répartition des quotas de production entre membres de l'organisation. D'âpres tractations sont entamées pour la mise en œuvre de l'accord d'Alger. Dans tous les cas de figures, les chances de réussite de cette réunion sont réunies, surtout avec la disponibilité de la Russie à apporter son soutien aux décisions de l'Opep. Par la voix de son président, Vladimir Poutine, la Russie s'est engagée à geler sa production pétrolière en cas d'un accord des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) lors de leur prochaine réunion. «Nous sommes prêts à geler la production pétrolière au niveau auquel elle se trouve actuellement», a déclaré le dirigeant russe à la presse en marge du Sommet de l'Apec à Lima (Pérou), expliquant que son pays «approuve un accord éventuel» de l'Opep en vue de geler la production et de faire remonter les prix du baril.