Une grande partie des étudiants de Targa Ouzemour, toutes filières confondues, sont entrés dans leur deuxième semaine de protestation contre «les décisions unilatérales de l'administration» de les affecter aux résidences universitaires d'Amizour. Très en colère, les étudiants ont procédé ce matin, pour la énième fois, à la fermeture du portail principal du campus de Targa Ouzemour et revendiquent la réouverture de la RU ex-ITE située au quartier Aamriw. La coordination locale des étudiants indique dans une déclaration publique que «la décision unilatérale prise par l'administration de l'université qui consiste à affecter les nouveaux bacheliers vers la nouvelle résidence d'Amizour a entraîné des problèmes énormes pour les résidents d'Amizour, causés soit par la longue distance qui sépare le campus de Targa Ouzemour et la résidence ou par la dégradation totale des conditions sociales au sein de cette dernière». Les frondeurs accusent en outre les autorités locales d'avoir effectué un véritable «putsch» en récupérant la résidence ITE et mettre les étudiants devant le fait accompli, selon leurs dires. «La fermeture de la résidence ITE est destinée à cacher l'impasse dans laquelle se trouve le campus d'Amizour», déclare un membre de la coordination des étudiants. Le recteur, Boualem Saidani, ne cache pas pour sa part sa surprise de voir le campus de Targa Ouzemour fermé «alors que nous étions engagés sur une voie de dialogue», nous a-t-il confié au téléphone. «Les étudiants que j'avais invités pour un dialogue serein et surtout pour trouver ensemble une solution à leurs problèmes ont tous donné leur accord. Mais ne voilà-t-il pas qu'ils sont entrés, à ma grande surprise, dans une logique qui ne travaille aucun intérêt», insiste Boualem Saidani. Par ailleurs, et à propos du campus d'Amizour, le recteur reste ferme quant aux engagements du département de Tahar Hadjar sur cette question. «Le campus ouvrira ses portes. Et je tiens affirmer que personne n'ira contre son gré à Amizour», rassure Boualem Saidani.