Des agents de sécurité des sites d'exploitation pétroliers du sud du pays ont tenu, hier, un sit-in pour protester contre leurs conditions socioprofessionnelles. Les agents de sécurité revendiquent de meilleures conditions de travail. Plusieurs centaines d'agents de sécurité ont protesté dans plus de dix directions de la Sonatrach, dans les régions de Ouargla et d'Illizi, au sud du pays. Les agents de sécurité d'Aïn Amenas, Hassi Messaoud, Hassi R'mel, Arhet Tiyafty, Rod Noss, Rod El Baken, Kassi Touil, ainsi que d'autres localités qui ont tous participé à ce débrayage. Ces hommes sont employés par Sonatrach, l'Entreprise nationale algérienne des hydrocarbures, pour protéger les bases de vie où résident ceux qui travaillent sur les plates-formes pétrolières et gazières dans le désert. Les protestataires revendiquent, aujourd'hui, de meilleures conditions de travail. Contrairement à la plupart des employés de l'entreprise, ces agents de sécurité ne sont pas titularisés et doivent signer de nouveaux contrats régulièrement. Ils ne bénéficient pas, non plus, du même régime de congés que les autres salariés. Ces revendications ne sont pas nouvelles, mais l'attaque terroriste de la plate-forme gazière d'In Amenas, en 2013, avait repoussé les discussions sociales. Ces agents de sécurité de plus d'une dizaine de directions de Sonatrach sont entrés en grève de la faim, également, pour contester le «licenciement» de nombre de leurs collègues. Les protestataires réclament, notamment, la confirmation dans leurs postes des contractuels, précisant que certains agents de sécurité «sont contractuels depuis 16 ans». Les contestataires exigent, également, «la permanisation des contractuels et le travail sur la base de 4/4 (quatre semaines de travail contre quatre semaines de repos)». Ils revendiquent aussi «la promotion tous les cinq ans avec effet rétroactif, la modification de la fiche de paie avec introduction des primes et l'attribution de la prime de travail à compter de la date de recrutement». Ils demandent, en outre, «le droit à l'exercice syndical avec prise en considération de la spécifité de leur travail et l'octroi de la prime des heures supplémentaires ainsi que l'égalité dans les œuvres sociales». Des représentants du mouvement de protestation ont été par la suite reçus par la direction de leurs sites, qui a promis de tenir compte de ces revendications. Il faut savoir que ces plates-formes constituent la principale source de revenus du pays. D'autres agents de sécurité de sites pétroliers, travaillant pour des sous-traitants de Sonatrach, avaient protesté, il y a quelques années, d'une manière régulière contre leurs conditions de travail. Mais le plus souvent, les leaders des mouvements de protestation finissent par être licenciés.