Un nouveau débrayage des agents de sécurité contractuels du groupe Sonatrach, a eu lieu hier, au niveau de la direction de Hassi R'mel et Hassi Messaoud. Plus de 500 agents ont pris part à ce sit-in pour dénoncer le laxisme de la direction générale qui n'a jusqu'à présent, pas répondu à leurs doléances. 63 grévistes des dix directions touchées par ce mouvement de protestation, ont été hospitalisés suite à la dégradation de leur état de santé. Cela fait huit jours que près de 4000 employés de la Société nationale d'hydrocarbures (DSP) du sud du pays, ont entamé une grève de la faim illimitée (depuis le 11 décembre). La protestation se poursuit toujours. La situation reste inchangée face au mutisme de la direction. Aucune réponse n'est jusqu'à présent donnée par la direction générale du groupe Sonatrach à l'intension des grévistes. Les agents de sécurité ont, donc, décidé de poursuivre leur contestation et l'arrêt de travail. Ces derniers travaillant dans les bases de vie au sud du pays sont en grève de la faim, pour contester la précarité des contrats de travail qui les lient à Sonatrach. «Nous avons enregistré 63 cas d'hospitalisation d'agents de sécurité grévistes dès le premier jour. Certains d'entre eux étaient gardés en observation vu leur état de santé assez critique», nous explique Farid l'un des agents de sécurité grévistes, joint par téléphone. La situation demeure à la case départ et les employés poursuivent leur suspension de travail. «Nous allons continuer ce débrayage, jusqu'à obtention de gain de cause. Le mutisme de l'instance compétente ne va pas nous affaiblir», nous dit-on. «Nous avons épuisé tous les moyens pour entrer en contact avec la direction générale de la Sonatrach, mais également les plus hautes autorités du pays», apprend-on. «Des lettres de doléances ont été envoyées à la direction générale du groupe à Alger, au ministre de l'énergie, à la Chambre parlementaire, mais nous n'avons toujours pas obtenu de réponse», explique-t-on. Notre interlocuteur ajoute que «nous n'allons pas perdre espoir. L'avenir de nos enfants en dépend». Par ailleurs, le mouvement de grève a été enclenché suite au licenciement de plusieurs agents de sécurité par Sonatrach. Certains étaient en poste depuis plus de 22 ans, d'autres depuis 16 ans. Selon notre interlocuteur, «leur licenciement a été fait d'une manière abusive». Les contestataires exigent la permanisation des contractuels dont certains ont plus de 20 ans d'exercice. Le travail sur la base de 4/4 (quatre semaines de travail contre quatre semaines de repos), la promotion chaque cinq ans avec effet rétroactif, la modification de la fiche de paie avec introduction des primes, l'attribution de la prime de travail à compter de la date de recrutement, le droit à l'exercice syndical avec prise en considération de la spécifité du travail, l'octroi de la prime des heures supplémentaires et l'égalité dans les œuvres sociales. Au second jour de la protestation, un groupe de travailleurs, constitué de représentants des grévistes, avait été reçu par les responsables de la direction de la base de vie de Hassi Messaoud, mais aucune avancée n'a été enregistrée durant les négociations. Les localités concernées par le débrayage sont In Amenas, Rod Ennoss, Rod El Bakane, Gaci Touil, Hassi Messaoud, Berkaoui, Hassi R'Mel et d'autres localités comme Skikda.