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Artistes de père en fils : Quand l'art devient un héritage
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

Il est des artistes de renom qui tentent de léguer leur savoir à leurs enfants, mais il y en a qui réussissent et d'autres qui échouent.
Une petite enquête nous a amenés à conclure que le don ne se transmet pas automatiquement par hérédité, mais que beaucoup d'enfants d'artistes ont su profiter de l'opportunité d'avoir un professeur à domicile et ce, dès la naissance. Si à Constantine, le défunt Cheikh Mohamed Tahar Fergani qui vient de nous quitter a cédé sa place à son fils Salim, il a aussi réussi à régner sur le trône du malouf depuis une soixantaine d'années. Cette musique avait déjà touché la famille, puisque Seddik Fergani (1913-1995) était déjà connu au début du siècle comme un virtuose du luth. Aujourd'hui, près d'une quarantaine de musiciens, filles et garçons, issus de la famille Fergani, jouent brillamment de divers instruments de musique et chantent le malouf. On pourrait affirmer que Salim, qui ne cesse de prouver ses capacités à remplacer le grand maître, n'est pas l'arbre qui cache la forêt, car dans cette famille productive, on trouve la quantité et la qualité.
Quand l'élève prend vraiment la relève
A Tlemcen, le plus bel exemple fut donné par Cheikh Larbi Bensari qui avait su former son fils Redhouane pour le remplacer et prendre une bonne place parmi les plus grands maîtres de l' andalou en Algérie. Le neveu de Cheickh Ghafour avait également fait une très bonne percée en tant que percussionniste et chanteur de hawzi et même de chaâbi. On ne sait pas si le chanteur oranais Blaoui Houari, qui a hérité l'art de son père Med Tazi, qui était un virtuose de la kouitra, a pensé à une relève pour perpétuer son nom. A Annaba, Kamel, le fils de Hamdi Bennani, est sur la voie de son paternel, et la fille de Lâyachi Dib a une voix sublime. A Alger, les enfants de Abdelhamid Ababsa, Nadjib, Naima et Fella ont pu suivre la voie tracée par le père. Le fils de Mehdi Tamache a également de fortes chances de gagner une bonne place parmi les vedettes de la chanson chaâbie. Dans le style chaâbi, dès le début des années 1940, Hadj M' rizek avait su reprendre le flambeau tenu par son demi-frère Qhiwdji. Il faut noter que Hadj M'rizek était aussi le demi- frère du grand comédien Rouiched, également connu pour être parmi les meilleurs chansonniers comiques algériens. Le comédien Mustapha El-Anka avait également chanté et enregistré des disques, mais c'est El-Hadi son cadet qui a suivi le chemin du grand Hadj M'hammed El-Anka. El-Hadi a le double mérite d'être un maître du piano et un chanteur ne se cachant pas derrière l'image de son papa. Pour la chanson kabyle, on peut citer Djaâfer Aït Menguellat qui chante et joue de plusieurs instruments, dont la flûte. Par ailleurs, le comédien, acteur, poète et philosophe de la Casbah, Momo, avait depuis fort longtemps décidé de la carrière de sa progéniture en l'inscrivant aux cours de musique d'El-Moussilia. Depuis, le petit Mansour a grandi pour devenir un virtuose du banjo et de la mandoline. Les enfants de Boudjemâa El-Ankis et de Guerouabi n'ont pu qu'attirer l'attention en profitant de leurs patronymes sans pouvoir se placer parmi les grands professionnels. Bien qu'il maîtrise son art, Sid Ali Dris, le neveu de Guerouabi, ne pourra jamais fuir l'image d'El-Hachemi, car il est son sosie parfait. L'idéal pour lui est qu'il joue un film retraçant la vie du grand chanteur. Le fils de Dahmane El Harrachi est également un exemple d'échec car le défi est trop grand.
Zorna et andalou
L'un des meilleurs exemples de transmission de l'art musical a été donné par El Hadj Ahmed Ezzornadj qui avait laissé tous les secrets de la ghaïta à son fils Boualem Titiche, qui fut le dernier de cette génération. Bien qu'assez discrets, les enfants du parolier et compositeur Mahboub Bati seraient prêts à créer des surprises par leurs créations musicales et leurs arrangements. Le regretté Ben M'rabet, de l'association El-Moussilia, a su pour sa part inculquer à sa fille l'amour et la maîtrise du violon et léguer tous les secrets de la musique classique à son fils Nasreddine, devenu chef d'orchestre et dirigeant de cette légendaire association. Le chanteur et professeur Mohamed Mazouni a formé tous ses enfants mais la place de maître revient à Bachir, qui a innové en créant le premier et seul orchestre andalou sans percussionniste. L'art est aussi une affaire de famille chez les Driassa. Avec sa belle voix, Abdou a déjà montré qu'il est digne de représenter son père en Algérie et à l'étranger. La fille de l'ancien chef d'orchestre Teyssir Aqla a aussi pu montrer ses capacités et ses dons à la télévision. C'est le même cas pour Dalila Naim qui a suivi la voie de sa tante Fadhila Dzirya. Bien que cette liste puisse être étoffée, on peut dire que les enfants des célébrités sont privilégiés pour se lancer dans une carrière artistique, mais il leur faut des qualités pour résister.


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