Le tribunal criminel près la cour de Sidi Bel Abbès a condamné l'auteur principal, D.Boulenouar (24ans), et ses complices B.Abdekader (47ans), et M.Bachir (25ans), impliqués dans l'affaire du crime commis contre l'enfant Chaïb Miloud, âgé de 14 ans, dans la commune de Ben Badis, à la peine capitale. Les deux frères de l'auteur principal, les dénommés D.Abdessalam et D.Abdelkarim ont été acquittés. Les auteurs sont accusés d'homicide volontaire avec préméditation, séquestration et abus sexuels avec violence sur un mineur. Les faits remontent au 29 décembre 2015, lorsque les services de la sûreté urbaine de la daïra de Ben Badis ont découvert la dépouille de l'enfant enveloppée dans un sac poubelle dans une impasse, à quelques mètres de son domicile. L'enfant avait disparu le 26 du même mois sans laisser de trace. Les éléments de la police ont lancé une large opération de recherche dans toute la région, mais sans succès. Durant l'enquête diligentée par la police judiciaire, une trentaine de personnes ont été interpellées. Le rapport du médecin légiste a révélé que l'enfant avait été victime d'abus sexuels avec violence, et est décédé par strangulation. M. B., le premier auteur interrogé, a déclaré aux enquêteurs et au juge d'instruction que l'enfant avait l'habitude de fréquenter l'auteur principal, D.A., et se rendait même parfois chez lui, un appartement de sa mère situé dans une cité similaire à la maison de la victime. Le jour de sa disparition, l'enfant avait croisé son meurtrier, qui lui a demandé de lui faire quelques courses comme d'habitude. Interrogé par le juge, M.B. s'est rétracté sur des déclarations importantes faites pendant son interrogatoire par la police judiciaire et le juge d'instruction. Le juge a rappelé à l'auteur qu'une couverture et le slip-short de l'enfant portant le sperme de l'auteur principal avaient été découverts par la PJ dans un regard d'eaux usées, un endroit isolé qu'il avait indiqué aux enquêteurs. Il a précisé que le soir de la disparition, il a vu l'enfant chez son meurtrier, ligoté. Il a même précisé qu'il l'a averti que les proches de l'enfant cherchaient leur fils disparu, et qu'il devait le relâcher. Mais le criminel avait décidé de le garder pour abuser de lui. Pendant les trois jours de sa séquestration, l'enfant a été victime d'un abus sexuel collectif, dira l'accusé M.B., et il avait même sur son corps des traces de violence et de saignement de l'anus. Il s'est évanoui plusieurs fois à force d'être torturé, avait-il déclaré. Selon toujours le même accusé, le soir du crime, l'enfant était toujours ligoté et avait les yeux bandés, lorsqu'il est revenu voir l'auteur principal et ses deux frères à la maison. Le premier avait demandé à M. B. de lui apporter un lacet de chaussure avec quoi il a étranglé l'enfant. La dépouille a été enveloppée dans une couette puis mise dans un sac poubelle. Il fallait surveiller la sortie du bâtiment pour que le reste de la bande s'occupe du cadavre abandonné à quelques mètres. L'accusé principal a nié toute la version de son complice. C'est un jeune délinquant drogué, qui commençait à travailler comme boulanger chez un particulier. Son patron a déclaré que la soirée du meurtre, il est arrivé très tard le soir, alors qu'il devait commencer son travail à minuit. Il a même déclaré à la police s'être absenté une journée avant de bénéficier de son jour de repos. Ses deux frères A.Abdessalem et A.Abdelkarim ont démenti toutes les accusations portées contre eux par la cour de justice, et ont nié avoir vu ou rencontré l'enfant séquestré chez eux. L'auteur B. Abdelkader est impliqué dans 5 affaires de pédophilie dont l'affaire du crime de l'enfant Guenim Mohamed Nadjib, âgé de 8 ans, dans la même commune de Ben Badis quelques mois après le meurtre de Chaïb Miloud. Il a été condamné à la peine capitale par la cour de justice de Sidi Bel Abbès. Le rapport du médecin légiste a relevé les traces de son sperme sur le corps de l'enfant. Il a déclaré devant la cour que l'enfant qui avait l'habitude de pratiquer l'homosexualité pour avoir quelques dinars en contrepartie s'est présenté deux fois chez lui, mais qu'il n'avait aucune relation avec le crime commis ou la séquestration. Le procureur général avait requis la peine capitale pour tous les accusés et prononcé l'acquittement des deux autres mis en cause.