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Deux enseignants violemment agressés en l'espace d'une semaine: Horreur à l'université de M'sila
Publié dans Le Temps d'Algérie le 23 - 05 - 2017

Que se passe-t-il dans l'université algérienne ? Les cas de violence jusque-là isolés semblent devenir un phénomène qui touche ce «haut lieu du savoir» à travers le territoire national. Agressions, menaces, intimidations et chantage sont souvent rapportés sans que cela n'interpelle les responsables censés veiller sur la préservation de sa vraie vocation.

Encore une fois, l'université touche le fond avec une autre histoire d'agression physique qui rappelle la triste réalité du secteur de l'enseignement supérieur en Algérie. Dimanche dernier, un enseignant a été victime d'une agression commise par un groupe d'étudiants à l'université de M'Sila. Selon le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), aile Abdelhafidh Milat, il s'agit d' «un dangereux précédent». L'enseignant en question, Mohamed Mili en l'occurrence «a été victime d'une indigne agression qui peut être classée dans le registre de tentative d'homicide volontaire, par un groupe d'étudiants à l'enceinte même de l'Institut de gestion des techniques urbaines», dénonce le syndicat dans un communiqué, parvenu, hier, à notre rédaction. Selon le document, la victime se trouve actuellement «dans un état comateux» au service de réanimation d'un hôpital de la wilaya.
Voilà, donc, un incident gravissime qui devrait relancer plus que jamais le débat sur l'enseignement supérieur qui poursuit son recul à tous les échelons. Déjà en chute libre dans les classements mondiaux, les actes d'agression inacceptables viennent noircir encore le tableau peu reluisant de l'université algérienne. Qui en est responsable ? Les autorités doivent être interpellées au premier chef. Il n'est pas normal que les responsables du secteur continuent à faire la sourde oreille au moment même où les établissements universitaires lancent des SOS récurrents des quatre coins du pays. Ce que dénoncent, aujourd'hui, les auteurs du communiqué doit être entendu par les plus hautes autorités. D'autant plus que cette violence devient banalisée. A ce propos, le Cnes fait bien de rappeler que le triste incident d'agression de Mohamed Mili «intervient quatre jours seulement après un autre cas dont a été victime Zoheïr Amari», chef de département à la faculté des sciences économiques et commerciales de la même université.
Exprimant son «indignation devant les proportions alarmantes» qu'a prise cette violence, le Cnes constate que «l'enseignant est devenu la cible de toute forme de terreur», à tel point, ajoute-t-il, «que l'on fait face, désormais, à des tentatives d'homicide» à l'image de ce qu'a vécu Mohamed Mili, admis au service de réanimation de l'hôpital de M'sila. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le département de l'intérieur et des Collectivités locales, tout comme celui de la Justice devront se pencher sérieusement sur ces affaires malencontreuses qui défrayent la chronique. Dans son communiqué, le Cnes s'en remet à ces trois ministères. «Ils (les 3 départements, Ndlr) devront assumer leur entière responsabilité afin de stopper cette vague dangereuse de violence que subit l'enseignant universitaire».
En signe de mécontentement, le syndicat du secteur appelle l'ensemble des enseignants à se mobiliser à travers le territoire national, en «observant des sit-in de protestation demain, mercredi, à 9h00, devant tous les rectorats des établissements universitaires». L'occasion pour alerter les responsables en charge du secteur, de la dérive silencieuse que subit l'université algérienne. Les signes de ce glissement dangereux ne manquent pas. Avant M'sila, l'horreur a frappé l'université d'Alger 3. Un groupe de jeunes pourvus d'armes blanches ont agressé, au mois de février dernier, des professeurs pendant qu'ils tenaient une réunion pour l'installation d'un bureau du Cnes. Tahar Hadjar, qui était encore ministre de la tutelle, avait promis – rappelle-t-on – que son département allait se constituer partie civile, si les résultats de l'enquête ministérielle, le permettaient. Depuis… silence radio !
Cas d'agressions contre des enseignants
Octobre 2008
Un professeur de l'université de Mostaganem a été assassiné d'une quarantaine de coups de couteaux par un étudiant mécontent de voir celui-ci lui refuser des points supplémentaires. L'étudiant était allé quémander un demi-point qui lui permettrait de clôturer son année, son enseignant les lui avait refusés. L'enseignant gravement atteint a été transporté aux Urgences de Mostaganem et finit par décéder des suites de ses graves blessures.
Février 2014
Un professeur d'université été agressé à l'arme blanche dans sa chambre à la cité universitaire Attar-Belabbès de Sidi Bel Abbès. L'enseignant a failli perdre la vie, quand un individu l'a attaqué et a tenté de lui trancher le cou avec un couteau. Les raisons de cette attaque ne sont pas connues. Découvert par un collègue qui partage sa chambre, il a été évacué en urgence aux UMC de l'hôpital Docteur-Hassani, au service chirurgie.
Juin 2015
Une altercation verbale avait éclaté entre un étudiant en première année de la faculté des sciences exactes de l'université Abderrahmane Mira de Vgayet et son enseignant, vice-doyen chargé de la pédagogie de la faculté, autour d'une note d'examen. En colère, l'étudiant asséna un violent coup de poing à son professeur qui tomba à la renverse pour percuter de la tête une barrière en fer forgé. Ayant perdu connaissance et baignant dans une mare de sang, le malheureux a été transporté aux urgences du CHU de Vgayet où on lui prodiguera les soins nécessaires.
Décembre 2016
Le 13 décembre 2016, une enseignante, Yekhlef Djamila, de l'université Akli Mohand Oulhadj, a été agressée par un étudiant. C'est ensuite au tour de Hamid Rabah d'être à son tour agressé en plein cours sans que l'agresseur soit interpellé et passe en commission de discipline.
Février 2017
Des professeurs de l'Université d'Alger 3 ont été agressés à l'arme blanche par un groupe de jeunes, alors qu'ils tenaient une réunion pour l'installation d'un bureau du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES). Le dossier est resté lettre morte.
A. Ighil, Aïssa Moussi et Karim Benamar


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