Le concert offert dans la soirée d'avant-hier par le grand chanteur kabyle Lounis Aït Menguellet à son public de la salle Atlas, à Alger, a subjugué son public. Des centaines de fans, en majorité des familles algéroises sont venus en masse pour passer d'agréables moments avec Aït Menguellet. Le concert qui a débuté avec un petit peu de retard a démarré en trombe. L'orchestre dirigé par Djaffar Aït Menguellet, et composé d'une dizaine de musicienss a réussi à créer une ambiance électrique dans le public. L'entrée de la star kabyle sur scène s'est faite sous un tonnerre d'applaudissements. Celui-ci n'a pas tardé à répondre à son public par de magnifiques chansons, puisées dans son riche répertoire de plus de 50 ans de carrière. Aït Menguellet a transporté ses milliers de fans dans le passé à travers ses meilleures œuvres musicales, méticuleusement choisies pour l'occasion. Une véritable ambiance de fête kabyle est créée par le ciseleur du verbe. Celui-ci a chanté, tout le long de son spectacle, en totale symbiose avec son public qui reprenait en chorale tous ses titres, et même les tous nouveaux, contenus dans son nouvel album Thuderth nni, sorti récemment. D'ailleurs, à la fin de son spectacle, Lounis Aït Menguellet a chaudement remercié son public. Lors du point de presse tenu après le concert, l'artiste avoue avoir «de la chance d'avoir un public extraordinaire. Ce qui est encore plus extraordinaire, c'est que ça dure depuis 50 ans et qu'il y a une sorte de relève. Avant, je voyais, dans mes concerts, des gens de mon âge. Après, avec le temps, ce sont ces mêmes qui viennent avec leur enfants. Et maintenant encore, ce sont leurs enfants qui viennent avec leurs enfants. Ce sont donc trois générations qui se sont succédé comme ça. C'est une chose magnifique pour moi. Ça me fait énormément plaisir», déclare-t-il. Il ajoute «que mon public chante avec moi mes nouvelles chansons sorties récemment ne m'étonne pas du tout. Ça a toujours été comme ça. A chaque fois que je sors un nouvel album, et que j'entame juste après une tournée ou des concerts, mon public chante toujours en symbiose avec moi. Cette fois-ci encore, ils n'ont pas dérogé à la règle. Et tant que ça continue ainsi, ça me donne encore beaucoup de courage à continuer et aller de l'avant. C'est grâce à eux que je continue de chanter», dit-il. «J'irai chanter avec plaisir à Béjaïa» Concernant la polémique suscitée par ses déclarations la semaine dernière à Tizi Ouzou, concernant son écartement de la wilaya de Béjaïa, celui-ci déclare que «cela fait quand même quatre ans que je n'ai pas chanté à Béjaïa. Des gens me demandent pourquoi je ne chante pas dans cette ville. Mais moi, c'est avec un grand plaisir que j'irai chanter à Béjaïa. Je n'ai jamais manqué une occasion d'y aller, parce que c'est un public que j'aime, comme tout mon public. J'ai toujours été pressé d'aller chanter là-bas». Interpellé également sur la situation des artistes en général et de la chanson en particulier, Lounis Aït Menguellet affirme que «la situation de l'artiste en Algérie part en dents de scie. Parfois, elle est bien, parfois c'est moins bien. L'artiste doit toujours se battre et persévérer pour améliorer les choses. La chanson chez nous est un peu le parent pauvre de la culture. C'est dommage, quoique les autorités comme l'ONDA ou l'ONCI, ou encore le ministère de la Culture font de leur mieux pur améliorer les choses».