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Virée dans les lycées d'Alger: L'angoisse laisse place à la joie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 06 - 2017

Quelques regards anxieux, des pas hésitants, les candidats entament leur semaine marathon du baccalauréat. Un examen qui marque à la fois la fin d'une époque et l'entrée dans le monde des adultes.

Pour plus de 761 000 adolescents, c'est au cours de cette semaine que tout devrait se jouer. «Je dois réussir, je ne veux pas finir dans la rue sans diplôme ni avenir professionnel. Je veux accomplir de belles choses, j'en suis capable. J'en suis persuadé. Pour ça je dois réussir mon bac», affirme Abdou, 17 ans, en classe Sciences expérimentales et des rêves plein la tête. Accompagné de son frère, son «modèle», il ne tremble pas, il ne stresse pas. Abdou est déterminé ! «Je veux m'inscrire à l'école d'aviation comme mon frère. Je suis passionné par le monde de l'aéronautique», confie cet adolescent qui s'apprêtait à rejoindre le lycée Emir Abdelkader, à la place des Martyrs. Dans ce grand établissement qui fait face au port d'Alger, les candidats de la filière Sciences expérimentales vont composer durant toute la semaine. Pour le premier jour, le planning leur affiche l'épreuve de Langue arabe et d'Education islamique. Deux épreuves littéraires, mais des épreuves «bonus», pourrait-on les qualifier. «Si je veux décrocher la mention, je dois obtenir de très bonnes notes dans toutes ces matières secondaires dont les langues, la philosophie et l'histoire-géo», affirme Soumeya, 18 ans, et candidate pour la seconde fois à l'examen du bac.
A l'entrée du lycée, les encadreurs et les surveillants rappellent, le sourire aux lèvres, les consignes à respecter. Des objets et des comportements interdits une fois à l'intérieur des salles d'examen sont rappelés pour tous les candidats. Portables, cartables, sacs…tout doit être déposé à l'extérieur des salles et ne pourra être récupéré qu'une fois le temps de l'épreuve écoulé. Seules les trousses sont autorisées. Mais même celles-ci sont passées au crible par les surveillants.
9h00 tapantes : le calme règne dans l'établissement. Pas un bruit venant de l'intérieur. Seuls les klaxons des automobilistes impatients et les cris des vendeurs à la sauvette du marché à côté résonnent dans ce grand boulevard de la place des Martyrs. Sur les marches d'escalier qui mènent vers le lycée, des parents se cherchent une place pour attendre la sortie de leurs enfants. «Cette année, j'espère qu'il n'y aura pas de scandale de fraude», lance Fahima en cherchant la moindre faille sur Facebook. «Je suis abonnée pratiquement à toutes les pages créées pour le bac. Je veux être au courant si des sujets ont fuité», dira cette mère d'une candidate. Son objectif, dit-elle, préparer sa fille en cas de nouveau scandale. «La ministre de l'Education a décidé l'an dernier d'annuler la session du bac à cause de la fraude. Beaucoup, beaucoup d'élèves étaient découragés, je ne veux pas que cela à ma fille», explique-t-elle. Une demi-heure plus tard, Fahima sursaute et informe les parents assis à côté d'elle. «Le sujet de langue arabe est publié sur Facebook», s'indigne-t-elle. «Comment est-ce possible ?», rétorque une autre mère. Les parents présents sur place apprennent aussitôt sur les sites d'information que la ministre de l'Education nationale venait de confirmer la diffusion des sujets, mais ceci s'est fait «après ouverture des enveloppes». Ce sont donc, concluent vite les parents, des élèves qui ont réussi à introduire des téléphones portables à l'intérieur des salles d'examen. «C'est une méthode comme d'autres qu'utilisent les élèves tricheurs. Pourvu que ça ne déstabilise pas nos enfants !», lance Ahmed.
Des sujets d'arabe faciles…
Trois heures plus tard, les candidats des filières scientifiques et mathématiques sortent de leurs premières épreuves. Le constat est le même pour tous les élèves : «C'était abordable». «Nous avons eu le choix entre un poème de Mhamed El Akhdar Saihi sur le 1er Novembre et un texte de Baghdad Ahmed Balia», dévoile Rania qui dit avoir choisi le poème, car étant plus «inspirée par le sujet d'autant qu'en histoire, j'ai beaucoup révisé les leçons sur la guerre d'Algérie. Je m'en suis servie dans l'analyse». Cette épreuve au coefficient trois était à la portée des candidats, même ceux qui se disent «nuls en littérature».
Du côté des littéraires, la première épreuve est la matière tant appréhendée au coefficient deux : les mathématiques. Le visage crispé, Leila n'est pas satisfaite de son travail. «J'ai loupé quelques questions. Je suis déçue», dit-elle sans trop s'y attarder, à la sortie du lycée Said-Touati. A côté, un groupe de candidats n'est pas non plus enthousiaste après cette première épreuve. «C'était très difficile. Je ne m'attendais pas à ce type de sujet. Pourtant, nous sommes des littéraires», s'est exclamé Ayoub qui avoue tout de même ne pas être vraiment fort en maths. «Je suppose que si je m'étais mieux préparé, j'aurais mieux répondu aux questions». Les classes littéraires n'accordent, souvent, pas beaucoup d'importance à cette matière. C'est pourquoi ils passent souvent à côté de l'épreuve.
Au lycée Delacroix d'Alger-Centre, les candidats s'apprêtent à rentrer en classe pour la deuxième épreuve de la journée : Education islamique. Après 2 heures d'épreuve, les lycéens en classe terminale sortent majoritairement «satisfaits». «C'est du parcoeurisme : si tu as retenu les leçons, tu décroches une bonne note, sinon il faudra se rattraper dans les prochaines épreuves», tranche Ilyes en classe Maths-Technique.
Après cette première journée jugée éprouvante, les candidats vont composer aujourd'hui dans la langue arabe pour les littéraires et les mathématiques pour les candidats des classes scientifiques. Une journée «déterminante», estiment les élèves qui comptent, disent-ils, «tout donner pour réussir».


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