Plusieurs employés de SPA Carravic Bouira, une entreprise spécialisée dans la production avicole, ont protesté hier matin devant le siège de l'entreprise sis à Farachati, au chef-lieu communal de wilaya, pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de hogra et d'injustice. Les protestataires sont venus pour exprimer leur soutien et leur solidarité avec le secrétaire général et coordinateur syndical, Rachid Mecili, qui a été suspendu depuis quatorze mois. «Nous avons protesté devant le siège de Carravic Bouira pour dénoncer la hogra. Nous sommes ici pour soutenir notre collègue qui a été suspendu depuis 14 mois de façon arbitraire parce qu'il dénonçait la mauvaise gestion», a déclaré Zane Abdellah, président du syndicat de l'entreprise. Ce dernier affirme qu'il n'y aura pas renoncement quant à leurs revendications. «Nous n'allons pas renoncer à nos revendications. Si la direction refuse de donner une suite favorable à nos doléances, nous allons passer à une étape supérieure qui est la grève illimitée», a-t-il ajouté. Ainsi le syndicat de l'entreprise affilié à l'Ugta dénonce également la suspension d'un autre employé, Amirat Abdelkader, chargé de la paie à l'unité d'Ain Laloui. Le syndicat exige la réintégration des deux employés dans les meilleurs délais. De son côté, le PDG de Carravic Bouira a déclaré que le mouvement de protestation mené par plusieurs employés venus d'El Esnam et d'Ain Laloui hier est illégal. «Les portes de l'entreprise sont toujours ouvertes pour tout le monde. Je n'ai jamais refusé de recevoir les membres du syndicat. D'ailleurs, on se demande pourquoi il y a eu recours à la protestation. Les portes du dialogue sont toujours ouvertes», a déclaré le PDG de Carravic Bouira. Le premier responsable de Carravic s'est exprimé au sujet des deux employés suspendus. Pour le cas d'Amirat Abdelkader, le PDG affirme qu'il y a eu un audit interne et il s'était avéré qu'il gonflait la paie de certains employés et il leur accordait des primes tandis qu'ils n'en avaient pas le droit. Le rapport d'audit a révélé qu'il y a un préjudice financier de 450 millions de centimes, selon le même responsable qui ajoute qu'une plainte a été déposée et que l'affaire est entre les mains de la justice. Quant au secrétaire général et coordinateur syndical du groupe, Rachid Mecili, suspendu depuis plus d'une année pour «insultes et diffamation», mais qui a été réintégré et muté dans une ferme pilote appartenant à Carravic, le PDG souligne que cet employé est déjà en situation d'abandon de poste. Une mise en demeure lui a été adressée, selon ce responsable.