Tout comme la Sonelgaz, l'Algérienne des Eaux se plaint des mauvais payeurs. C'est une contrainte financière qui pèse de tout son poids sur la trésorerie de cette entreprise qui se voit ainsi pénalisée. Même son plan de développement s'en trouve durement affecté. C'est ce qu'affirme Kamel Bouchenna, directeur de l'Algérienne des Eaux de Béjaïa. «Nos abonnés doivent au moins 25 milliards de centimes à l'entreprise qui se voit dans l'obligation de mesurer ses ambitions pour l'avenir. Cette situation pèse lourdement sur notre plan de charge», se désole le responsable de l'entreprise de distribution de l'eau. L'ADE qui projette d'achever le programme de transfert d'eau à partir du barrage de Tichy-Haf vers la haute vallée de la Soumam doit mobiliser pour ce faire d'importants fonds d'investissement, au risque de voir son plan tomber à l'eau. Une grande partie des communes relevant de l'ex-arrondissement d'Akbou n'ont pas bénéficié du transfert d'eau à partir de Tichy-Haf et attendent avec impatience leur tour. «Les études d'alimentation de ces communes par le barrage confiées aux bureaux d'études sont réceptionnées», précise Kamel Bouchenna. «A court terme, les villages de Amtik n Tafat, dans la commune de Béjaïa, seront approvisionnés en eau potable par le barrage de Tichy-Haf. La livraison du projet de transfert est prévue pour janvier 2018», annonce le responsable de la compagnie des eaux de Béjaïa. En plus de ces projets de transfert, l'Algérienne des Eaux ambitionne également de moderniser ses réseaux par l'acquisition de nouveaux matériels et équipements nécessaires au bon fonctionnement des chaînes de distribution. «Nous voudrions bien par exemple automatiser le système de distribution dont la gestion est prise en charge actuellement par une équipe d'agents», espère le directeur de l'ADE. Quoi qu'il en soit, on ne baisse pas les bras pour autant, et cette compagnie s'est lancée déjà dans la réalisation de son siège, l'ancien étant un ensemble de cabines sahariennes. Le nouveau siège coûtera quelque 17 milliards de centimes, estime Kamel Bouchenna.