Le parti du Front de libération nationale (FLN) pense aux élections locales prévues dans quatre mois. Lors de l'installation, hier, du comité de préparation des élections à Bouira, Djamel Ould Abbès, secrétaire général du parti, dont la visite n'a été décidée que tard la veille, a appelé ses militants à resserrer les rangs de sa formation politique pour damer le pion à ses concurrents politiques d'envergure. Il compte également rafler la mise avec une majorité absolue d'APC et d'APW dans les prochaines élections, comme lors des législatives. Jusqu'à hier, 30 comités étaient déjà installés à travers le pays, affirme le SG de l'ex-parti unique. Pour les candidats aux prochaines élections, le FLN a mis en place une batterie de critères et de conditions d'éligibilité. Ainsi, Ould Abbès a décidé de barrer la route à toute personne ayant par le passé milité pour un autre parti politique et figuré sur une quelconque liste électorale ou mené campagne contre le FLN. Ainsi, les militants qui ont été candidats sur les listes électorales des législatives de mai dernier n'ont pas le droit de postuler pour les locales. Le traitement des dossiers des candidats pour la confection des listes est confié aux kasmas qui auront la mission de choisir les personnes répondant à plusieurs critères. Le dépôt des dossiers de candidature se déroulera du 1er au 20 août. D'ici la fin septembre, l'ensemble des dossiers auront déjà été traités et étudiés, souligne le SG du FLN. Interrogé lors d'un point de presse tenu à la fin de la rencontre sur le bras de fer entre le Premier ministre et le président du FCE, Djamel Ould Abbès a refusé de s'étaler longuement sur la question, prônant plutôt l'apaisement. «Je ne vais pas en faire tout un drame. C'est une tempête dans un verre d'eau. Cette période demande du calme et de la sérénité. Le seul point commun entre les trois parties et qui est primordial, c'est le programme du président de la République», dit-il. Il faut souligner que ce bras de fer a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Lors de son intervention, Djamel Ould Abbès est revenu sur la fameuse question qui surgit à chaque élection, le pouvoir de l'argent. «Le temps de la chkara au FLN est révolu. Ce phénomène n'a plus droit de cité. En politique il n'y a pas d'argent», a déclaré M. Ould Abbès tout en reconnaissant l'existence du fléau de la corruption qui ne cesse de gangrener la vie politique nationale. Au cours du même point de presse, Djamel Ould Abbès a tenté de convaincre sur les efforts consentis lors des dernières législatives pour limiter les dégâts quant à la corruption. Pour y remédier, il dira que cette fois-ci la responsabilité est aux citoyens, étant donné que «ce sont les kasmas qui vont choisir les candidats aux élections locales de novembre prochain».