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Dihya Lwiz: «L'auteur amazighophone doit sortir du folklore et s'intéresser à l'Homme»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 14 - 08 - 2017

Dihya Lwiz, de son vrai nom Louiza Aouzelleg, une jeune romancière d'Ighzer Amokrane, wilaya Béjaïa. Elle s'est éteinte à l'âge de 32 ans le vendredi 30 juin 2017 des suites d'une maladie. Elle découvre le monde des lettres très jeunes. Dihya Lwiz n'avait aucun complexe avec les langues. Elle publie ses premiers romans en lange arabe en 2012 et 2013. Lauréate du prix littéraire Mohamed Dib pour le roman écrit en langue amazighe en 2016 pour son nouveau roman Ger igenni d tmurt. En décembre 2016, nous l'avons sollicitée pour un entretien à exploiter dans un article sur l'édition amazighe que nous devions écrire. Au lendemain de sa disparition, nous avons décidé de déterrer des archives l'entretien en question, le dernier qu'elle a accordé au quotidien Le Temps d'Algérie. Le publier à titre posthume aujourd'hui, c'est l'une des plus belles façons de lui rendre hommage.

Le Temps d'Algérie : Plusieurs romans en tamazight sont publiés ces dernières années en Algérie, et certains ont eu des prix. Que pensez-vous de cela ? Le roman amazigh a-t-il gagné en qualité ?
Dihya Lwiz : En effet, il y a plusieurs auteurs qui ont émergé ces dernières années. C'est un très bon début pour la littérature amazighe. En termes de qualité, on ne peut pas avancer des affirmations d'une amélioration, du moment qu'il n'y a pas vraiment une critique littéraire qui accompagne ces productions. À part les rares prix littéraires qui peuvent distinguer certains textes, il n'y a pas une vraie dynamique autour du roman amazigh.
Peut-on parler d'un lectorat de la littérature amazighe ?
Je ne crois pas encore que nous avons ce lectorat. Le cercle des lecteurs est vraiment limité à quelques militants de la cause amazighe, des enseignants et étudiants universitaires dont la spécialité exige des lectures.
Est-ce que la littérature amazighe arrive à s'imposer sur la scène littéraire algérienne ? A-t-elle une place dans le paysage littéraire national ?
Ce n'est pas encore le cas, car il s'agit d'une littérature jeune, et la langue n'est enseignée que récemment. Il lui faut du temps pour qu'elle arrache sa place dans les différents domaines, dont la littérature.
Que faut-il faire pour que le roman amazigh ait de plus en plus de visibilité ? Est-ce que cela dépendra-t-il des choix des thématiques ou de la distribution qui fait défaut ?
Instaurer des prix littéraires pour cette langue est un très bon moyen d'encourager la production. En effet, il n'y a, à ma connaissance, aucun prix dédié à la littérature en tamazight, jusqu'à ce que l'association La grande Maison de Tlemcen décide d'inclure cette langue dans sa cinquième édition du prix Mohamed Dib. Il y a aussi le rôle primordial des médias pour promouvoir le roman amazigh et lui donner plus de visibilité à côté de celui écrit en arabe et en français. Le choix des thématiques dans le roman amazigh est un débat profond qu'on doit probablement aborder avec plus en détail. Mais à mon avis, il faut que les auteurs puissent sortir un peu du folklore et puiser dans la littérature universelle pour s'intéresser à l'Homme dans toute sa complexité.
La traduction vers d'autres langues suffira-t-elle à faire connaître le roman amazigh à d'autres lectorats ?
La traduction permet de toucher un lectorat plus important, de faire sortir la langue de son repli. Mais jusqu'à maintenant, les expériences de traduction de tamazight vers d'autres langues sont vraiment minimes par rapport au nombre de textes existants. Peut-être parce qu'on considère que la littérature amazighe n'est pas suffisamment mûre pour qu'elle traverse les frontières de la langue, mais je crois que c'est un argument non valable.
Certes, la traduction à elle seule ne suffit pas, si on ne travaille pas d'abord pour améliorer la qualité, à travers les médias et la critique, et élargir le cercle des lecteurs.


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