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Recours au financement non conventionnel: La crainte est-elle légitime ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 09 - 2017

Le recours au financement non conventionnel envisagé par le gouvernement suscite un débat et des inquiétudes quant à ses retombées sur l'économie. Des acteurs de la société civile et des experts évoquent des risques, notamment pour l'option dite de «la planche à billets».

L'amendement de la loi sur le Crédit et la monnaie par le Conseil des ministres permet à la Banque d'Algérie va être autorisée «à prêter directement au Trésor public, afin de permettre à ce dernier de financer les déficits du budget de l'Etat, de financer la dette publique interne et d'allouer des ressources au Fonds national de l'investissement».
Pour les experts du domaine, cet amendement vise de manière ou d'une autre à faire fonctionner «la planche à billets». La Banque centrale est appelée, selon leurs explications, à créer plus de monnaie afin de financer l'économie nationale.
Pour le gouvernement, ce choix est dicté par plusieurs raisons et son efficacité.
Dans son plan d'action, Ahmed Ouyahia a cité l'expérience des puissances économiques occidentales qui ont eu recours au financement non conventionnel, qui consiste pour le Trésor public à emprunter directement auprès de la Banque centrale, afin de permettre aux pouvoirs publics d'éviter un effondrement de l'économie, et de maintenir la dynamique de la croissance.
Selon le gouvernement, le financement non conventionnel a été introduit au Japon dans les années 1990. Ce mode de financement a été repris en 2007 aux Etats Unis, puis au Royaume Uni. Aux Etats-Unis, ce financement non conventionnel persiste à ce jour. L'introduction du financement non conventionnel est prévu dans le projet de loi portant amendement de la loi sur la monnaie et le crédit. Le gouvernement veut mettre en œuvre cette expérience, à titre exceptionnel, pour une période transitoire de 5 années et permettra au Trésor d'emprunter directement auprès de la Banque d'Algérie, pour faire face au déficit budgétaire, convertir certaine de ces dettes contractées auprès de banques ou d'entreprises publiques, et alimenter le Fonds national de l'investissement de sorte qu'il puisse concourir au développement économique.
Le gouvernement s'engage, en parallèle, à poursuivre la mise en œuvre de sa feuille de route pour la rationalisation des dépenses publiques en vue de la restauration de l'équilibre budgétaire dans un délai de cinq années. D'ores et déjà, le gouvernement écarte le risque de toute «dérive inflationniste». Il faut dire que le gouvernement veut aussi éviter à tout prix le recours à l'endettement extérieur, c'est-à-dire le recours aux institutions financières internationales. D'ailleurs, le premier ministre Ahmed Ouyahia l'a souligné dans son plan d'action. «Les risques que la crise financière fait peser sur le pays : en l'absence de solutions nouvelles, ces risques seraient une incapacité à assurer la dépense publique, avec des conséquences économiques, sociales et même politiques périlleuses pour le pays», a-t-il fait savoir. Et d'ajouter : «Ou alors, un processus de perte de souveraineté économique, commençant par un recours massif à l'endettement extérieur, avec à moyen terme, une incapacité à honorer le service de cette dette, entraînant le recours aux institutions financières internationales, en contrepartie de mesures économiques et sociales draconiennes. L'Algérie a déjà vécu cette situation dans les années quatre vingt-dix». Pour éviter ce scénario catastrophe, le gouvernement envisage de faire le recours aux financements non conventionnels dans l'espoir de surmonter cette grave crise financière, sachant que tous les autres instruments ont été expérimentés à l'exemple de l'emprunt obligataire national qui a permis de lever des fonds considérables.
Que dira Ouyahia ?
Malgré les assurances avancées par le gouvernement d'Ahmed Ouyahia, des économistes restent sceptiques quant à l'issue de cette option et n'écartent pas des conséquences négatives sur l'économie nationale. Pour ces spécialistes, l'augmentation de la masse monétaire engendrera de l'inflation et fera perdre de la valeur à la monnaie nationale. S'appuyant sur certaines expériences non réussies à travers le monde, particulièrement celle du Venezuela, ils considèrent que cette mesure est «une fuite en avant» qui entraînera une création «monétaire incontrôlée». Le Premier ministre Ahmed Ouyahia devra certainement répondre avec arguments à ces critiques lors de la présentation de son plan d'action à l'Assemblée populaire nationale.


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