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“Ya l'maqnin ezzin”
Le chardonneret élégant, une espèce en voie de disparition
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 07 - 2009

Bien que le chardon, cette plante sauvage tant appréciée par le chardonneret, recouvre tous les espaces non cultivés de la plaine de Aïn Defla, cet oiseau au plumage multicolore et au chant agréable, victime d'un braconnage à longueur d'année et particulièrement au début de l'été, a complètement disparu des rives des nombreux oueds qui sillonnent la wilaya.
Quelques couples ont préféré se réfugier dans la montagne du côté de Djemaâ Ouled Cheikh, EL Hassania ou Belaas dans l'Ouarsenis. En effet, cette chasse impitoyable de ce bel oiseau avait débuté en 1990. Durant les années de feu et de sang. De nombreux Algérois, malgré la menace terroriste, passaient des nuits entières à placer leurs filets autour des points d'eau pour capturer le plus grand nombre possible de ces volatiles qu'ils vendaient dans les marchés d'El Harrach, Meissonnier et à la place des Trois horloges à BabEl Oued.
Ce commerce a séduit plus d'un jeune qui apprirent par cœur la chanson de feu El Badji. «Elever un Maqnin relève un peu de la redjla», dit-on La fièvre d'aimer cet oiseau s'est répandue à travers de nombreuses régions du pays, notamment dans les grandes villes et agglomérations du nord du pays où le climat lui est favorable. A Alger, Oran, Mostaganem, Skikda et Béjaïa le Maqnin est presque une nécessité pour certains jeunes qui passent un temps fou à l'écouter chanter ou à le voir manger et voler dans une cage.
C'est le cas de Mohamed dit Moh, ce jeune de 30 ans qui aime sa mère, sa fille, son chardonneret et enfin sa femme. Il élève ce genre d'oiseau depuis son plus jeune âge. Il sait même siffler comme un Maqnin. Interrogé sur son amour pour les chardonnerets, Moh affirme que cette espèce est particulière par rapport aux autres espèces d'oiseaux.
«C'est un bel oiseau au chant merveilleux et qui peut vivre longtemps en captivité», dit notre spécialiste qui sait faire la différence entre un mâle et une femelle, entre un jeune volatile et un adulte, entre un chardonneret des près et celui de la montagne.
Il sait également lorsque son oiseau est en bonne santé et lorsqu'il est malade. Dans ce dernier cas, il lui administre le remède nécessaire.
Fier et arrogant
Fier d'être considéré par ses amis comme étant spécialiste en la matière, il s'en donnera à cœur joie pour exposer ses connaissances sur le chardonneret. «Ces oiseaux vivent en petits groupes de 8 à 15 couples en bordure d'oued ou dans la montagne loin des mouvements de l'être humain», explique-t-il en indiquant que la femelle pond 4 à6 œufs par an pour une seule couvée au mois de mars. Le nid est généralement édifié dans les buissons touffus à l'abri de tout danger.
Le mâle aussi bien que la femelle couve les œufs pendant trois semaines. Les petits restent également trois semaines dans le nid avant d'apprendre à voler. Généralement, l'oisillon n'a que deux plumes jaunes sur chaque aile alors que tout son corps vire au gris noir, «il y a le jeune, le demi -vieux et le vieux», a précisé notre interlocuteur en ajoutant que plus il grandit plus son plumage change, d'autres couleurs s'y ajoutent. Un noir corbeau sur les ailes et la queue, du rouge autour du bec, des yeux et du cou. Le chardonneret chante mieux, mais pour cela il doit entendre d'autres vieux chanter.
«L'Maqnin est fier et arrogant», a ajouté Moh en expliquant que pour se distinguer cet oiseau essaye de chanter plus fort et plus longuement que ceux de son espèce. «Chacun d'eux à son propre chant», indique-t-il en avouant reconnaître un à un les chants de six Maqnin qui sont encagés individuellement. «En écoutant siffler un chardonneret, je me repose, c'est une thérapie», dit Moh.
Jusqu'à 45 000 DA pièces
Interrogé sur la valeur de ses oiseaux, il estimera que chaque vieux dépasse les 20.000 DA, car ils sont entraînés à chanter. Il fera remarquer qu'un vieux capturé dernièrement à El Hassania a été cédé à 45 000 DA. «Son chant est merveilleux et sa forme splendide», atteste-t-il en précisant que la forme des plumes rouges autour des yeux était particulière par rapport à celle des dizaines de chardonnerets qu'il a eu à élever.
«On n'élève que les mâles, car la femelle ne sait pas chanter et on la laisse libre pour les besoins de la reproduction de l'espace», dit un braconnier. Moh accouple en cage le chardonneret mâle au canari femelle pour obtenir des mulets. Selon cet ornithologue, malgré lui, l'hybride a la taille d'un canari et le plumage d'un chardonneret. Il excelle dans son chant et peut vivre jusqu'à 12 années s'il est bien entretenu.
Questions d'entretien, Moh indique que chaque Maqnin doit vivre seul dans sa cage. Il se nourrit de mil et de la graine des jeunes et du mélange, deux aliments que l'on retrouve chez des marchands spécialisés dans la nourriture des oiseaux. L'éleveur n'omettra pas de donner à son volatile des vitamines conseillées par un vétérinaire.
Lorsque cet oiseau se met en boule, il y a risque de mort. Pour cela, on lui fait ingurgiter une tisane à base de pois chiches. «S'il reprend sa vivacité et son chant le lendemain, c'est bon sinon il mourra au troisième jour de sa maladie», dit notre interlocuteur en expliquant que si cet oiseau ne s'alimente pas durant deux jours, il n'est plus récupérable. «A chaque mort d'un Maqnin, je ne peux retenir mes larmes», reconnaît-il. Dernièrement chez les revendeurs de Maqnin à El Khemis, Aïn Defla et Miliana, c'est le chardonneret jeune ou vieux de la région de Bathia El Hassania qui coûte cher.
«Il a un chant mélodieux, parce qu'il se nourrit de graines de pin qui contiennent des huiles et beaucoup de vitamines», a signalé un autre mordu du Maqnin en nous faisant écouter des chants d'oiseaux enregistrés sur son portable. Il informe toutefois que des CD, des K7 de chants de Maqnin sont en vente chez les marchands de ces articles.


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