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Factures dangereuses et fractures réglementaires
importations
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 07 - 2009

Mission délicate encore une fois pour le gouvernement Ouyahia qui sera interpellé inéluctablement sur la facture d'importation qui poursuit une ascension inquiétante, aggravant le niveau de dépendance du pays.
C'est un nouveau front dans lequel s'emploie à s'engager l'Exécutif pour tenter de «ramener à la raison» les circuits d'approvisionnement du pays et de normaliser ces flux qui ne répondent pas toujours aux besoins réels du marché. Scrutée de près, la structure de la facture pour les cinq derniers mois de cette année fait ressortir un constat implacable : les leçons de l'année dernière ne semblent pas avoir été retenues, et la tendance à l'ascension qui se poursuit malgré les décisions du gouvernement dénote d'un manque de portée de ces mesures censées contenir cette hémorragie.
Médicaments, automobiles, produits alimentaires, matériaux de construction font flamber les dépenses. Au fond du problème qui renvoie également à l'image effrayante d'une balance des paiements à sens unique, le mode d'emploi des mesures gouvernementales s'est avéré soit incompris soit incomplet, ou encore imprécis puisque le même phénomène persiste. Tant que persiste cette hausse des importations, c'est l'échec de toute une politique de régulation qui y est ainsi proportionnellement signifiée, et à quel prix !
La stratégie qui consiste à y remédier qualitativement, notamment à travers la démarche recherchée qui vise à renverser la tendance en encourageant la philosophie de substitution aux importations par effets d'encouragements à l'investissement est plus que jamais attendue pour application sur le terrain. A titre illustratif, les cinq derniers mois de l'année en cours font ressortir une augmentation des importations de l'ordre de plus de 6,5% par rapport à la même période de l'année passée. Nous en sommes à 16 milliards 286 millions de dollars contre 15 milliards 259 millions de dollars en 2008 durant ces derniers mois.
Recettes en baisse, dépenses en hausse
Nos recettes pour la même période sont de 16 milliards 877 millions de dollars pour ces cinq derniers mois, soit un faible excédent de 591 millions de dollars. Alors qu'en 2008 et toujours sur le même espace temps, les recettes étaient de 31 milliards 250 millions de dollars, soit un taux de couverture de 205%.
Conclusion : nous sommes dans un scénario de dure vulnérabilité pour cette année puisque nous arrivons à peine à couvrir nos achats, alors qu'en 2008, même si la facture d'importation explosait, elle restait totalement couverte par les recettes. Ces données chiffrées puisées auprès du CNIS (douanes) font autant office de preuve que d'épreuve pour les acteurs en charge de la veille commerciale du pays.
L'importation du sucre à elle seule a augmenté de plus de 15% faisant passer la dépense de 178 à 206 millions de dollars. Nous raisonnons toujours sur un comparatif des cinq derniers mois de l'année en cours contre celui de l'année passée. Ce produit fait flamber la facture alors que les céréales, les semoules, les farines et les laits diminuent de 17 à 20%.
Sur un autre chapitre, les médicaments importés continuent à défier toute logique et prononcent autrement la pathologie de l'import, sinon comment expliquer que de 625 millions de dollars la facture passe à 725 millions de dollars, soit une évolution de 16% ? Par contre, les véhicules importés connaissent une diminution sensible en termes monétaires atteignant une baisse de plus de 18%, soit de 858 millions de dollars à 700 millions ces cinq derniers mois.
Curieusement, faut-il le relever, les véhicules en baisse ont entraîné une hausse des importations des accessoires automobiles qui ont explosé avec un taux évolutif de plus de 100%. Ils étaient à 173 millions et passent au double avec 349 de millions de dollars. C'est dire que la taxe introduite sur le véhicule neuf a été «intelligemment détournée» en incitant les concessionnaires à se rabattre sur les pièces détachées et les accessoires qui garantissent un effet compensatoire et provoquent une déroute à la taxe savamment orchestrée.
Curieuse dépendance
Finalement, le commerce extérieur de l'Algérie dans son double flux entrant et sortant commence à donner des sueurs froides aux pouvoirs publics, alertés depuis l'annonce inédite et combien coûteuse de la facture globale à l'importation pour l'année 2008. Pas moins de 40 milliards de dollars de dépenses pour approvisionner le pays, soit le double en une année, sachant qu'en 2007, la facture était de l'ordre de 25 milliards de dollars.
Que s'est-il passé pour qu'un tel renchérissement dangereux se manifeste et déclenche une explosion de la dépense à l'import ? Les analyses, aussi divergentes qu'elles puissent être, aboutissent toutes à la même conclusion implacable : l'Algérie est en train d'accentuer sa dépendance économique et commerciale. Et plus grave encore, en sens inverse, celui des exportations, il est fait état d'une architecture totalement déséquilibrée puisque les recettes du pays totalement livrées par les hydrocarbures sont en baisse drastique de près de 50%.
Alors, dans ce simple schéma aux structures complexes, il y a lieu de retenir que globalement, nos recettes sont en baisse contre des dépenses en hausse. Or, s'agit-il d'une explosion brusque de la demande intérieure ? L'Algérien s'est-il mis du jour au lendemain dans une nouvelle culture de consommation qui atteindrait des niveaux effarants ou a-t-on tout simplement exagéré dans les importations de produits superflus et dans la surfacturation ?
Des questions nombreuses pour tenter de meubler tous les paramètres ayant conduit à la mauvaise surprise qui dénote de la dépendance économico-commerciale de l'Algérie qui, à ce rythme, se positionne malgré elle comme terre de consommation par excellence et de pur commerce. L'on serait tenté, comme le signale d'ailleurs le Premier ministre, de parler d'économie de bazar. Le défi est de taille : comment freiner cet élan et instaurer l'acte d'importer utile sans pour autant tomber dans le protectionnisme ?
Abdelkrim


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