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Une saison au Congo, un plaidoyer pour l'Afrique
Au Théâtre national d'Alger
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 07 - 2009

La pièce prémonitoire du poète visionnaire Aimé Césaire reste d'une brûlante actualité…Ecrite en 1965, cette pièce a été montée pour la première fois en 1967. C'est la troupe sénégalaise du Théâtre national Daniel Sorano
qui est venue l'interpréter dimanche sur les planches du TNA dans le cadre du Panaf.

Le titre de la pièce fait d'emblée penser à «Une saison en enfer» d'Arthur Rimbaud, et des similitudes avec le célèbre recueil de poèmes, on peut en trouver tant les deux auteurs s'accordent à fustiger la civilisation occidentale et sont mus, tous les deux, par la même quête de salut.
L'histoire de Patrice Lumumba
Pourtant, la pièce d'Aimé Césaire est présentée presque comme un documentaire sur la carrière politique d'un héros africain, en l'occurrence le destin tragique de Patrice Lumumba (1925-1961). Durant 1h45, le public sera tenu en haleine autour de ce personnage qui a été surnommé «black Jesus», un martyr qui aura fait lui aussi son chemin de croix.
Le sort tragique de Patrice Lumumba est, ici, mis en scène par Seyba Lamine Traoré qui vient rappeler aux élites politiques africaines l'urgence à adopter, plus que jamais, des comportements vertueux, la fameuse «bonne gouvernance». Le rôle de Lumumba est campé d'une manière magistrale par Ibrahima Mbaye.
L'Afrique indépendante reste convoitée
Dans cette pièce, l'Afrique post-indépendance est livrée aux prédateurs de tous acabits. Les ressources naturelles africaines continuent à susciter les mêmes convoitises.
Les manœuvres des grandes puissances continuent à déstabiliser tout un continent. Le néo-colonialisme en vient à exacerber lui-même le nationalisme étroit des nouvelles nations dont la souveraineté reste toujours en devenir : «Du cran, messieurs, du cran, toujours du cran que diable !
Il faut épouser son temps ! Je ne dis pas l'aimer, il suffit d'épouser ! Cette indépendance n'a rien qui me déroute» dit, rassurant, l'un des profiteurs de la manne africaine.
Comme ce commentaire blasé de l'assassinat politique de Lumumba dans la bouche d'un colon : «C'est un épisode, disons folklorique, quelque chose comme une manifestation de la résurgence de cette mentalité bantoue, laquelle, périodiquement, vient faire craquer chez les meilleurs d'entre eux le trop frêle vernis de la civilisation»…
Enfin, il convient de signaler que la troupe de Sorano avait joué lors de la première édition du Festival culturel panafricain en 1969 «L'exil d'Alboury», une pièce dans la même veine et qui avait valu à la troupe sénégalaise de recevoir le premier prix. Est-ce à dire qu'en 40 ans rien n'a changé en Afrique ?


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