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La tragédie congolaise ressuscitée à Alger
LE THEÂTRE NATIONAL DANIEL-SORANO DU SENEGAL AU TNA
Publié dans L'Expression le 14 - 07 - 2009

Les obstacles majeurs à la démocratie dans les pays africains, il faut aller les chercher dans le type de régimes politiques mis en place.
La compagnie du Théâtre national Daniel-Sorano du Sénégal a été à l'honneur avec une pièce africaine du poète négro-africain Aimé Césaire intitulée Une saison au Congo. Une tragédie africaine terrible. Celle de Patrice Lumumba. L'histoire relate: l'Afrique au temps du vertige des indépendances reconquises. De temps en temps, une grande et haute figure. Au Congo, celle de Patrice Lumumba. Homme politique. Sans doute le seul du Congo, et le plus grand de l'Afrique. C'est qu'il y a en lui du voyant et du poète. Suite à la Conférence de Berlin en 1884, qui partagea l'Afrique entre l'Angleterre, la France, le Portugal, l'Allemagne et l'Espagne, le Roi Léopold 1er obtint pour la petite Belgique (30.500km²) le Congo (2.345.000 km²), immense contrée d'Afrique centrale. Et à la suite de la table ronde tenue à Bruxelles en 1959, où assistaient autorités belges et les «évolués» congolais, on décida d'octroyer l'indépendance au Congo. On concocta un gouvernement avec comme président Kasavubu, chef du parti Bakongo, un Premier ministre, Patrice Lumumba, chef du parti MNC après soixante-dix ans de colonisation belge. La Belgique crut donc que ce gouvernement improvisé et inexpérimenté serait facile à manipuler. C'était compter sans le jeune Lumumba. C'était aussi compter sans le surgissement des rivalités et des ambitions particulières qui allaient contrarier gravement la gestion de cet Etat. Ces problèmes sont justement le sujet de la pièce d'Aimé Césaire, que l'aventure congolaise avait bouleversé. Il prend l'histoire à bras-le corps en commençant par la fameuse table ronde, vécue du coté congolais, dans un bar populaire. Très vite, viendra la cérémonie de l'Indépendance avec le roi des Belges dans la capitale congolaise. Et le discours de Patrice Lumumba qui suivit celui du nouveau président Kasavubu, à qui le roi Boudouin de Belgique passait officiellement le pouvoir. Lumumba alluma la mèche et le Congo explosa.
A travers cet homme que sa stature même semble désigner pour le mythe, toute l'histoire d'un continent et d'une humanité se joue de manière exemplaire et symbolique. Poète célèbre, longtemps député de la Martinique, Aimé Césaire, qui a élaboré et défini la notion de «négritude», donne ici une des pièces de théâtre les plus représentatives du combat politique qu'il a mené parmi les intellectuels noirs d'Afrique et des Caraïbes. Les comédiens ont défini à la manière de Césaire, qui a toujours défini la négritude selon le mouvement qui anime la prise de conscience et acceptation de soi. A travers la mosaïque de fresques éblouissantes ils y opèrent entre passé et présent, se livrant finalement à la critique la plus féroce d'un certain comportement du pouvoir «aliéné». Jusqu'au portrait du «héros» qui pourrait être presque sans retouche, celui de maints dirigeants africains actuels, également animés des aspirations les plus hautes, mais affligés d'irrémédiables défauts, entravés par d'irréductibles limites et contrariés par une coalition impérieuse de facteurs négatifs. Les obstacles majeurs à la démocratie dans les pays africains, il faut aller les chercher dans le type de régimes politiques mis en place. Les analogies sont frappantes.
Par exemple, un leader adulé des foules, un parti unique qui fait obstacle à toute opposition, une mainmise de l'armée...,un nationalisme outrancier qui favorise son clan, une économie fermée, étatisée, un environnement délibérément archaïque pour faire obstacle au progrès. La réalité est que les peuples africains sont à ce jour privés de leurs droits fondamentaux. Ces peuples subissent les intimidations et les entraves. Autrement dit, c'est la dictature programmée des peuples dominés. Telle est la situation du monde africain.
Et l'intention de ces décideurs est de ne jamais rompre avec la période de la personnalisation de leurs pouvoirs, même en violant les droits de l'homme. La tragédie de Lumumba, que le Congo démocratique n'a pas cessé de payer jusqu'aujourd'hui, est une pièce d'une actualité douloureuse et le message de Césaire est si moderne que son oeuvre semble avoir été écrite aujourd'hui.


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