Le moins que l'on puisse dire est que cette histoire de changement de week-end chez nous va avoir des répercussions sur les compétitions sportives, en particulier sur le football dont les deux championnats nationaux se disputent, jusqu'ici, le jeudi pour la division 1 et le vendredi pour la division 2, avec quelques inversions, en cours de saison, en fonction de certains paramètres. Cela veut-il dire que le championnat de la DI va se dérouler le vendredi, premier jour du week-end et celui de la DII le samedi ? Oui et non parce que là aussi il va falloir composer avec certaines conditions. Si l'on croit le président de la Ligue nationale, Mohamed Mechrara, il faut éviter de faire du n'importe quoi basé sur l'approximation. «Ce problème va être pris en charge et il sera traité d'une manière rationnelle de façon à ce que personne ne soit lésé, nous a-t-il dit. Une commission va se pencher sur le sujet et intervenir auprès de tous les concernés à savoir, en premier lieu, les responsables de club, pour avoir leur avis. Il n'est pas question d'imposer une solution qui ne conviendrait pas à une grande majorité. Si tous nos stades étaient équipés pour les matches en nocturne, le problème ne se poserait pas. On pourrait, alors, programmer les matches de la DI le vendredi en soirée. Ce n'est, malheureusement, pas le cas. De nombreux stades sont toujours dépourvus de projecteurs et ne pourraient, par conséquent, abriter des matches que dans l'après-midi. Ces matches-là seront programmés le samedi comme cela se fait au Maroc ou en Tunisie. De toutes les manières, une décision sera prise sur cette question avant le démarrage de la saison le 6 août. «La solution consistant à éviter la programmation de matches le vendredi après-midi est prônée par un certain nombre de présidents de club, au premier desquels se trouve celui du CR Belouizdad, Mahfoud Kerbadj. Selon lui, «jouer le vendredi après-midi serait une aberration. On sait que les gens vont à la mosquée ce jour-là et auront à peine le temps de rejoindre le stade à l'heure du match. J'ajoute que cela risque de gêner les clubs dans la mesure où la plupart des joueurs font la prière et vont à la mosquée. La déconcentration sera, alors, inévitable. On a vécu cela durant les saisons précédentes mais sur deux ou trois fois seulement. A mon avis, il faudra trouver une solution pour que les matches se jouent en nocturne le vendredi. Puis quand l'hiver sera là et les soirées seront plus fraîches, on pourra programmer les journées de samedi après-midi.» En fait, tout n'est question que d'adaptation. Jusqu'en 1976, l'Algérie vivait au rythme du week-end du samedi-dimanche et les gens s'en accommodaient. A partir de 1976, il avait fallu se mettre au jeudi-vendredi. Pendant fort longtemps, les matches de la DI et de la DII se déroulaient vendredi après-midi et débutaient même à 14h sans déranger grand monde. Petit à petit, la FAF en était venue à la programmation du jeudi après-midi et les gens s'y étaient habitués. A partir du 14 août, il faudra s'adapter à un autre week-end mais le sport, lui, continuera. Comme on le sait, certaines journées de la DI sont programmées un lundi. Il va falloir les faire reculer d'un jour, soit le mardi. Quant à la Ligue nationale, elle devra voir si ce changement de week-end ne va pas influer sur la programmation internationale des clubs. Une remarque enfin : en Egypte, en Tunisie, au Maroc ou au Sénégal, grands pays musulmans, le vendredi est presque une journée normale. En Egypte surtout où c'est jour de week-end. Juste après la prière du vendredi, la vie reprend une activité normale et tout est ouvert de même que les stades qui accueillent des matches du championnat local.
