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Les élus bloquent l'APC
Dély Ibrahim
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 07 - 2009

Depuis quatre mois, neuf élus sur onze à l'assemblée tentent de destituer le maire Brahim Sadrati afin de le remplacer par Kamel Hamza. A part cela, rien ne passe durant les plénières. Des dizaines de projets sont bloqués et près de 1 milliard DA dort dans les caisses de la commune.
La population de Dély Ibrahim est à chaque fois prise en otage par ses élus qui bloquent le fonctionnement de l'Assemblée populaire communale (APC). Les querelles opposant le premier magistrat de la commune à des membres élus font que la quasi-totalité des projets ne sont pas lancés et près de 1 milliard de dinars de budget dort dans les caisses de la collectivité. La situation de blocage est en passe de devenir une tradition à Dély Ibrahim. En fait, cela a été le cas durant le mandat de Zidane Otmane, 2002 à 2007.
Le scénario se répète. Depuis janvier 2008, l'activité de l'assemblée a été gelée à deux reprises. La première fois, c'était entre janvier et juillet 2008. La deuxième est en vigueur depuis mars. En clair, le président Brahim Sadrati, avocat de métier, fait face à une «coalition» de neuf membres sur les onze qui composent l'assemblée, qui ont joint leurs signatures au bas d'un document portant retrait de confiance au maire.
Les deux parties se sont séparément confiées, la semaine passée, au Temps d'Algérie sur les raisons de ce nouvel épisode. d'emblée, M. Sadrati et la coalition des «9» reconnaissent que l'assemblée est bloquée et que son principal handicap c'est l'absence d'une majorité en faveur du premier magistrat de la commune, sachant que toutes les formations politiques qui y sont représentées (FNA, RND, FLN, PT et les indépendants) disposent de deux sièges chacune, à l'exception du FFS (un siège).
Le P/APC et ses détracteurs pensent qu'il est urgent de sortir de cette situation, mais ils préconisent deux solutions différentes, voire contradictoires. La majorité fait tout pour que Sadrati quitte son poste de président élu, lui qui est là depuis 25 ans, appelle les «9» à la sagesse et à la reprise de l'activité.
Deux solutions qui s'excluent
Les «9» demandent le départ de M. Sadrati et son remplacement par son colistier lors des élections locales de novembre 2007, Hamza Kamel. En arrière plan, la majorité est convaincue que c'est lui qui bloque le fonctionnement de l'assemblée. Le 14 juin, ils ont ainsi procédé, à huit, à un retrait de confiance illégal : la réunion qui a donné lieu à cette décision avait été tenue en dehors du siège de l'APC.
Dans sa réponse, le wali délégué de la circonscription administrative de Chéraga a écrit, à juste titre, que le retrait de confiance violait plusieurs dispositions du code de la commune. Aussi, il a demandé le respect de la loi. La coalition est revenue à la charge le 6 juillet, à l'occasion de la tenue d'une plénière pour débattre du budget primitif (BP) 2009, du budget supplémentaire (BS) 2008 et pour approuver une série de marchés relatifs à cinq projets d'aménagement de voirie.
Selon le PV de cette réunion, les opposants ont approuvé les cinq marchés, demandé le report des débats sur le PB et le BS et ajouté un point à l'ordre du jour : désignation de Hamza Kamel à la place de M. Sadrati. La suite ? «Nous attendons toujours la réponse des autorités (wali délégué de Chéraga)», affirment cinq membres des «9» rencontrés lundi au siège de l'APC.
Qu'en pense M. Sadrati ? «C'est dramatique !» Reçu mercredi au siège du Temps d'Algérie, le président de l'APC accuse ses détracteurs d'être à l'origine du blocage des projets inscrits au profit des habitants. «Ils sont la raison du blocage !», lance-t-il. S'agissant du retrait de confiance, l'avocat répond : «C'est illégal ! L'assemblée n'est pas habilitée à changer de président, ce n'est pas de ses attributions.» Il se veut confiant : «Moi, j'ai le soutien de la population !»
Selon lui, il n'y aura aucun compromis sur l'intérêt général, «sauf sur les délibérations de l'assemblée discutées à leur guise». Le maire n'a donc pas l'intention de céder à ce qu'il appelle lui-même du «chantage». La solution ? «Je lance toujours un appel à ces gens-là. J'invite ces élus à accomplir leur mandat et de faire fonctionner les commissions et de délibérer sur les projets», dit-il.
Comme ses détracteurs sont allés loin dans leur tentative d'imposer un autre président, il est fort probable que cet appel ne soit pas entendu. M. Sadrati le sait, semble-t-il. «Si les élus persistent dans cette attitude de boycott gratuit, je solliciterai le wali afin qu'il m'autorise, par arrêté, à lancer les projets inscrits», affirme-t-il. Officiellement, le maire n'a pas formulé une telle demande, mais il dit profiter de cette occasion pour le faire.
Les prétextes du blocage
Le blocage de l'APC n'est pas dû à des affaires de détournement d'argent public ou de foncier. La majorité de ses membres tente d'avoir la tête du maire sur des sujets très précis. A ce titre, ils ont élaboré, le 11 avril, un rapport de douze points sur lesquels la gestion de M. Sadrati aurait failli.
Le document, transmis au wali, revient sur les dossiers de trois coopératives implantées sur le territoire de la commune, l'octroi d'autorisation d'exploitation à des restaurateurs et le non-respect de la réglementation s'agissant de la tenue des réunions de l'assemblée. Le rapport, une fois reçu, a été envoyé par le wali à l'inspecteur général de la wilaya, lequel a ouvert une enquête. Des élus ont été écoutés. A ce jour, les conclusions de l'enquête ne sont pas connues des membres de l'assemblée.
De plus, la coalition accuse le maire de travailler seul et d'imposer son programme à tout l'exécutif. Après avoir soutenu le président, Hamza Kamel finit par rejoindre l'opposition et accepte la proposition qui lui a été faite, à savoir remplacer M. Sadrati. «Je suis prêt à faire le sacrifice», affirme-t-il.
Pourquoi M. Hamza a soutenu l'avocat contre ses détracteurs ? «J'ai essayé de ressouder le groupe. Cela a failli marcher à plusieurs reprises», répond-il. Pourquoi il l'a quitté ? «A la fin, j'ai compris qu'il voulait travailler en solitaire et qu'il ne voulait pas d'un travail de groupe», dit M. Hamza. «Le président applique son propre programme. Il a piégé tout le monde», avance Djamel Chafa, un élu. Selon les «9», c'est M. Sadrati qui décide de tout.
Rien ne justifie ce blocage, affirme le maire. «Ils ont des problèmes personnels avec le président», affirme-t-il. M. Sadrati ne précise pas de quels problèmes personnels il s'agit, il préfère toutefois parler de la sensibilité des uns et des autres. «Ils veulent ma peau», avoue-t-il. Pour lui, les «9» seraient des récidivistes.
«Bien avant que je sois installé à la tête de l'APC, six membres ont juré, la main sur le Coran, de ne pas travailler avec moi», révèle-t-il. Qualifiant les douze points contenus dans le rapport adressé à la wilaya de «prétextes infondés», il estime que les élus «bloquent pour bloquer». A propos des dossiers des trois coopératives, M. Sadrati affirme :
«Je ne suis pas quelqu'un de manipulable. Je ne toucherai jamais au foncier pour faire plaisir à certains d'être eux, je ne veux pas aller en prison. Le wali a gêné les opérations d'attribution de foncier et ce n'est pas M. Sadrati qui va faire le malin.» S'agissant de son colistier qui a rejoint l'opposition, il dit : «Il est libre». Le maire décide-t-il de tout comme le disent les opposants ? Faux, réplique l'avocat. Plusieurs élus sont président de commission, précise-t-il.
«Même si je ne suis pas d'accord sur un projet, ils gagnent lors de la plénière puisque c'est eux la majorité !», insiste-t-il. M. Sadrati indique que c'est un élu parmi la coalition qui tire les ficelles. D'après lui, cet élu est définitivement condamné par la justice, mais son mandat est toujours effectif. L'avocat s'interroge : «Pourquoi le wali ne l'a pas suspendu comme l'exige la réglementation ?»


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