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«Le soufisme est une éducation d'éveil et un enseignement spirituel»
Nasser Eddine Mouhoub porte-parole de l'Association cheikh El Alawi, au Temps d'Algérie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 07 - 2009

Dans cet entretien qu'il nous a accordés, le porte-parole de l'association cheikh El Alawi pour l'éducation et la culture soufie, Nasser Eddine Mouhoub, explique les fondements de la voie soufie, les divergences avec les oulémas et la polémique qu'a suscitée l'apparition du dernier livre de Khaled Bentounes, guide de la tariqa alawiya.
Pouvez-vous nous expliquer sur quoi repose la voie soufie ?
Tout d'abord, dans la religion islamique, il y a trois niveaux. Le premier est l'Islam avec ses cinq piliers qui sont des rites apparents. Le deuxième niveau, c'est la foi, qui est interne, puisque personne ne peut voir ce qu'il y a dans les cœurs. Donc, la foi est une affaire entre l'individu et Dieu. Enfin, le troisième niveau est l'excellence (el ihsane). Le Prophète Mohamed (Qsssl) a certes défini el ihsane, mais il n'a pas déterminé ses piliers. Dans ce sens, le Prophète a dit :
«El ihsane, c'est de s'incliner à Dieu comme si tu Le vois ; même si tu ne Le vois pas, Lui Il te voit.» Dans chaque acte, je dis que Dieu est avec moi. Je sais que Dieu me voit et surveille tous mes actes. Donc je ne peux pas commettre un péché. Tout ce qu'on fait et ce qu'on dit dans n'importe quel endroit, on doit avoir cette vision de s'incliner à Dieu qui nous voit.
Cet objectif nécessite une éducation d'éveil, chose qui n'est pas facile à faire. En effet, aimer l'autre, l'aider, se solidariser avec lui est une mission qui nécessite un travail interne. Le tasawouf est aussi la morale qu'on ne peut avoir du jour au lendemain. La morale nécessite le djihad et des moyens modernes.
Le livre de Khaled Bentounes a suscité une polémique et une réaction négative des oulémas ?
Les oulémas veulent raviver les divergences qui ont existé, il y a 80 ans, entre eux et la tariqa alawiya. A cette époque, les oulémas étaient des salafistes. Ils sont plus proches des wahhabites que des malékites. Après l'indépendance nationale, la tariqa alawiya a pris des initiatives en vue d'un rapprochement avec les oulémas. Il y a quelques jours, nous avons rendu visite à la famille du cheikh Abdelhamid Ben Badis à Constantine. Les descendants du cheikh nous ont accueillis à bras ouverts.
C'est ce qui a probablement dérangé les oulémas. Maintenant, concernant le livre de cheikh Bentounes, je trouve anormal qu'avant même sa lecture les oulémas ont pris une position négative. Le livre dérange du fait qu'il est illustré de photos du tombeau de Sayida Khadija, du mausolée de Sayida Kheira, des mausolées des Sahaba Ahl El Bad…
Pourquoi ces mausolées et tombes n'existent pas après 14 siècles d'existence ? Voilà au fait ce qu'ont fait les wahhabites. Le message de la tariqa alawiya est un message d'union. Nous voulons travailler la main dans la main avec les oulémas pour relever les défis. Malheureusement, les oulémas veulent souffler dans les cendres, eux qui prônent l'Islam radical, alors que nous, nous prônons l'Islam de l'ouverture, de la tolérance et de l'acceptation de l'autre.
Que direz-vous à ceux qui disent que la tariqa alawiya a observé la neutralité durant la guerre de Libération nationale ?
Durant la guerre de Libération nationale, la tariqa alawiya n'a pas été neutre. Je vous rappelle que toutes les résistances contre le colonialisme français ont démarré des zaouïas. L'Emir Abdelkader, Cheikh El Haddad, El Mokrani, Bouamama sont tous des fils de zaouïas.
Au déclenchement de la révolution, en 1954, ce sont les oulémas qui étaient pour l'assimilation, alors que la tariqa alawiya était foncièrement contre. Je vous rappelle également que dans chaque ville, village et douar, la alawiya a donné des martyrs à la Révolution. Durant la révolution de Novembre, cheikh Hadj Benmehdi Bentounes, le guide de la tariqa alawiya, a ouvert la zaouïa aux moudjahidine et moussebiline. Il a collecté du ravitaillement, de l'argent et assuré la liaison entre les responsables de la Révolution, puisque lui-même en était un.


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