Il vous réclame des biberons, alors qu'il sait parfaitement se servir d'un verre ? Il retourne chercher le doudou qu'il avait abandonné depuis peu ? Pas de panique ! Reculer pour mieux sauter Commencez par vous interroger sur la cause de ce revirement. Votre bout de chou est-il actuellement confronté à un évènement traumatisant ou perturbant, comme la naissance d'un petit frère ou d'une petite sœur, une séparation avec votre conjoint ou un décès dans la famille ? Il peut arriver que le motif soit plus subtil et pas forcément repérable. Tolérance, mais pas complaisance ! Les deux écueils à éviter de la part des parents : se moquer ou se montrer complaisant. Si l'enfant opère un retour en arrière, c'est que cela répond à un besoin psychique. Il est donc nécessaire d'accepter ce revirement, à condition qu'il reste transitoire. «Je suis d'accord pour que tu fasses semblant d'être un bébé, mais pas trop longtemps parce que, pour de vrai, tu n'es pas un bébé.» Montrez-lui les avantages qu'il y a à être grand, en lui donnant, par exemple, des responsabilités. «Penses-tu que tu es assez grand pour m'aider à mettre la table ?» ou «pour aider papa à laver la voiture ?» Au contraire, mettez en avant tous les inconvénients qu'il y a à être bébé : «Si tu étais grand, tu mangerais des frites ou des pâtes, mais comme tu es un bébé, tu auras de la soupe de légumes.» «Comme tu es petit, tu iras au lit à 19 h au lieu de 20h30.» Consultez si cela perdure «Il existe forcément chez l'enfant une force de vie à laquelle il faut faire appel. Le problème: quand ça dure et que ça ne redémarre pas. Si ce retour en arrière perdure et l'inhibe dans son développement, mieux vaut consulter un psy, car cela signifie que l'obstacle est trop difficile à franchir pour l'enfant. Pour un pipi au lit, par exemple, les psychologues conseillent de ne pas attendre plus de deux ou trois semaines.