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Pasqua : «Ce que je sais»
L'ancien ministre français de l'Intérieur revient sur l'assassinat des moines de Tibhirine et sur le détournement de l'Airbus d'Air France
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 08 - 2009

Au lendemain de la demande de Marc Trévidic, juge d'instruction en charge de l'affaire des moines de Tibhirine, de la levée du secret défense, l'ancien ministre français de l'Intérieur, Charles Pasqua, dans une interview sur le site d'Omega TV
évoque la «responsabilité» de l'ancien Premier ministre, Alain Juppé, dans l'échec des négociations avec les preneurs d'otages. “C'est Jean-Charles Marchiani qui était venu me voir, alors que je n'étais plus au gouvernement, pour me dire que nous disposons des contacts nécessaires et nous pourrions probablement obtenir la libération des moines», affirme d'emblée Charles Pasqua à Omega TV.
Dans le même temps, explique-t-il, les terroristes avaient fait passer un message à l'ambassade de France qui allait un peu dans le même sens. «Moi j'ai demandé au président de la République à l'époque (Jaques Chirac, ndlr), en lui disant que Marchiani pense avoir des contacts nécessaires, que fait-on ?» Le président français a répondu à M. Pasqua que si M. Marchiani, alors préfet du Var qui n'avait aucune charge dans les services secrets, a des contacts nécessaires, il faut qu'il s'en occupe.
Un court-circuit nommé Juppé
L'ancien ministre de l'Intérieur affirme que M. Marchiani a pris contact d'une part avec les services algériens et aussi semble-t-il avec les preneurs d'otages. «Les choses semblent se développer normalement. Lorsque le Premier ministre de l'époque Alain Juppé a fait une déclaration, parce qu'il était énervé d'apprendre que Marchiani était en Algérie, en disant ‘'je ne comprends pas ce que fait Marchiani, le préfet du Var, en Algérie, et qu'en tout état de cause, il n'est chargé d'aucune mission par le gouvernement'', la suite on la connaît.
Je veux dire que les preneurs d'otages ont considéré qu'ils avaient été menés en bateau ou bafoués par le gouvernement français», explique M. Pasqua. Et de s'interroger : «Est-ce que cela était suffisant pour qu'ils assassinent les moines ? Je n'en sais rien !»
Par ailleurs, M. Pasqua explique que la déclaration de M. Juppé est une réaction au fait que le président Chirac ne l'a pas informé. «La règle dans ce genre d'opérations est de ne pas en dire au-delà de ce qui est nécessaire», explique M. Pasqua. Selon lui, Juppé a dû poser la question sur le rôle de Marchiani à Alger à Jacques Chirac, qui a dû répondre de manière évasive qu'il n'en savait rien.
Enfin, l'ancien Premier ministre réagira-t-il pour donner plus d'explications sur l'affaire ?
Le détail de l'affaire des otages de l'Airbus
L'ancien ministre de l'Intérieur est revenu sur l'affaire de la prise d'otages de l'Airbus qui faisait la liaison entre Alger et Paris. Expliquant qu'il fallait d'abord savoir ce qui se passait, M. Pasqua affirme que «sans attendre la suite des conversations que nous pouvions avoir avec les autorités algériennes, j'ai proposé au Premier ministre de positionner le GIGN de façon à ce qu'il soit prêt à pouvoir intervenir en cas de nécessité».
«Nous avons engagé des conversations avec les autorités algériennes, qui étaient totalement hostiles à l'intervention directe des militaires français sur leur sol. Je leur ai proposé au moins de faire en sorte que le commandant du détachement puisse leur apporter le soutien de ses compétences techniques. Ils ont refusé également», souligne M. Pasqua.
Concernant les informations sur les preneurs d'otages, l'ancien ministre français indique que ses services ont rapidement appris que ce qui avait été envisagé c'était un commando beaucoup plus important qui aurait accompli cette prise d'otages. «Mais l'essentiel de ce commando était tombé sur une embuscade des forces algériennes et le commando a été disséminé.
Au lieu de trouver une douzaine, explique M. Pasqua, ils n'étaient plus que quatre dans l'avion. Nous savions qu'ils étaient décidés à risquer le tout pour le tout et que la perte de leur vie était peu de chose», ajoute-t-il. Il a fallu que le Premier ministre français, souligne M. Pasqua, intervienne auprès du président algérien pour demander à ce qu'il n'y ait pas l'intervention des groupes d'assaut algériens «et nous avons demandé en définitive que l'avion soit autorisé à rejoindre la France».
Comme il n'avait pas beaucoup de carburant, a déclaré l'ancien ministre, nous savions qu'il était obligé de se poser à Marseille pour faire du ravitaillement. «Il était bien évident qu'à partir du moment où il se posait à Marseille, nous ne laisserions plus repartir. Et c'est bien ce qui s'est passé», souligne M. Pasqua.
L'avion ne devait pas repartir
Selon lui, le risque qui existait, c'est qu'il n'était pas exclu dans leur idée qu'il s'agisse de faire exploser cet avion sur Paris. «Donc on a dit qu'il ne partira pas», affirme M. Pasqua. Et d'ajouter : «A partir de là, il nous fallait gagner du temps pour mettre en place notre propre dispositif et décider du moment où nous interviendrions.»
Au bout d'un certain temps, les preneurs d'otages, explique l'ancien responsable français, ont parfaitement compris que «nous étions en train de gagner du temps et donc ils ont décidé de rapprocher l'avion de la tour au contrôle». L'ancien ministre de l'Intérieur avait donné des instructions au GIGN, avant qu'il n'intervient, que si des preneurs d'otages se trouvaient dans la lunette de visée, il fallait les abattre.
Au moment où l'avion a été positionné vers la tour de contrôle, les terroristes eux-mêmes ont tiré sur la tour de contrôle.
«Dès lors, les instructions que j'avais données étaient claires, et le GIGN s'était préparé à passer à l'assaut. Dans le même temps, deux des terroristes se trouvaient dans le cockpit et nous avons eu la chance de pouvoir les neutraliser. Ce qui fait qu'il n'en restait dans l'avion que deux. Ils étaient près de la cabine de pilotage…, ce qui nous a permis de conduire par derrière un assaut», conclut M. Pasqua.


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