Le crédit octroyé par la BDL aux automobilistes désirant convertir leurs véhicules au GPL n'a pas été suspendu, nous a confié hier un responsable de l'Agence nationale pour la promotion de la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue). L'incompréhension née à la suite de la décision prise par les pouvoirs publics d'interdire le crédit à la consommation a été levée pour permettre aux propriétaires de voitures de s'équiper de cette énergie propre. Selon M. Dali, directeur des projets au niveau de l'Aprue), la mise en œuvre de la convention de partenariat signée entre l'Aprue et la Banque de développement local (BDL) en février 2009 est sur la bonne voie. Les agences de la BDL ont été informées du nouveau dispositif Prop-Air, une initiative qui vise à promouvoir l'utilisation du GPL dans les véhicules particuliers. Les crédits attribués sont à taux nul. Les fonds utilisés au titre de ce mécanisme proviennent du Fonds national pour la maîtrise de l'énergie (FNME), hébergé au niveau de la BDL. En termes de capacités financières, il est doté d'une enveloppe de l'ordre de 98 milliards de dinars. Pour l'année 2010, cette enveloppe sera multipliée par deux (196 milliards de dinars). En dépit de ces potentialités financières, l'impact de ce dispositif demeure minime, si l'on se fie aux déclarations des responsables de l'Aprue affirmant qu'il est encore tôt d'établir un premier bilan de cette opération. La mise en place de ce dispositif a pris du temps, expliquent-ils, notamment au niveau des services de la BDL. La décision d'interdiction du crédit à la consommation prise dans le cadre de la loi de finances complémentaire a constitué également une véritable lacune au niveau des agences de la BDL. Pour faire face à cette situation, les responsables de l'Aprue ont tenu des réunions avec ceux de la BDL. Des réunions qui ont permis de lever les contraintes posées et de faire le point sur l'évolution de ce mécanisme. «Nous sommes confiants pour le développement de ce service. Il est possible d'envisager des conventions avec d'autres établissements bancaires afin de rendre disponible ce crédit», a tenu à préciser le directeur des projets de l'Aprue. Pour les besoins de ce service, l'Aprue avait sélectionné une trentaine d'installateurs GPL/C remplissant les critères exigés dans le cahier des charges. Suivant les variantes des systèmes GPL/C, un niveau maximal du crédit comprenant la fourniture et la pose du système GPL/C et sa durée de remboursement a été fixé. Pour les véhicules roulant au carburateur, le montant du financement est de 25 000 DA remboursés sur une durée de 12 mois. Quant au moteur à injection, le financement est de 35 000 DA remboursés sur 24 mois. Quant au véhicule séquentiel, le montant du crédit est plafonné à 72 000 DA échelonnés sur 24 mois.Les frais de dossier seront à la charge du particulier bénéficiaire du crédit sans intérêt. Le remboursement du crédit par le particulier s'effectuera par des mensualités constantes incluant exclusivement le principal, et ce, par le débit du compte ouvert par ce dernier auprès de l'agence BDL concernée. 140 000 véhicules roulent au GPL Le lancement de ce programme Prop-Air répond à plusieurs objectifs, à savoir la préservation de l'environnement, la réduction des coûts du carburant, notamment le gasoil, dont l'Algérie est un grand importateur (plus de 300 millions de dollars par an) et la consommation des énergies les plus abondantes et les moins entamées. A propos de la qualité du système des GPL installés, le directeur des projets de l'Aprue est formel. «Il n'y a aucun risque sur les véhicules. Ce sont des équipements homologués répondant aux normes en la matière», souligne- t-il, avant d'ajouter que cette technologie est en vogue dans le monde. Quant à l'accès des véhicules dotés de GPL aux parkings gardés des grandes institutions et aéroports, le même responsable a souligné qu'il n'y a aucune interdiction d'accès aux voitures roulant au GPL en Algérie. Le nombre de cylindrées équipées en GPL a atteint, selon lui, 140 000. Ce chiffre est appelé à évoluer, notamment avec le système de financement mis en place. En perspective, l'Algérie devra lancer un programme ciblant les moyens de transports de voyageurs. L'expérience pilote qui a avait été lancée avec les trois bus de l'Etusa roulant au gaz naturel sera élargie à pas moins de 190 cars prochainement dans le cadre d'un programme gouvernemental.