Le cycle de formation intensive et accélérée de six mois introduit dans la formation professionnelle, à partir de la rentrée 2009-2010, est l'une des nouvelles innovations du secteur visant à mieux encadrer les jeunes Algériens de différents profils. Invité à l'émission Tahaoulet de la chaîne I de la radio nationale, le ministre de la formation professionnelle, El Hadi Khaldi, a expliqué les objectifs de la nouvelle stratégie, mais également les nouvelles orientations de son secteur qui sont en adéquation avec les évolutions du marché de l'emploi. Cette nouvelle formule vise un plus grand nombre de jeunes, notamment les universitaires qui veulent acquérir une expérience sûre dans un domaine bien précis. «Il s'agira de donner aux potentiels postulants le savoir-faire. Après un laps de temps, ils seront prêts à entrer de plain-pied dans la vie active», a estimé l'intervenant sur les ondes de la chaîne nationale. Cette chance accordée gratuitement aux jeunes postulants constitue un encouragement pour tous les jeunes algériens afin d'entrer dans le monde de travail. D'autres mesures d'encouragement sont introduites dans le secteur. Le deuxième point d'envergure concerne la bourse de 3500 DA que toucheront les jeunes âgés entre 16 ans et 20 ans inscrits dans une formation professionnelle à la faveur de la convention signée par son secteur avec le ministère de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Pour les autres, une bourse mensuelle de 500 DA leur sera remise, à partir de leur inscription, en plus de la prime d'équipement. Le ministre a précisé, que sur instruction du président de la république, un budget annuel est consacré à chaque centre de formation afin de permettre aux stagiaires de s'équiper de l'uniforme vestimentaire qui répond aux normes sécuritaires de chaque métier. Le stagiaire reçoit, dès son entrée au centre, une prime de 2000 DA. Des mesures strictes sont mises en place pour veiller à ce que tous les stagiaires bénéficient de ces avantages. Dans le même sillage, le ministre a rappelé que plusieurs centres de formation ont été réceptionnés dernièrement par son secteur qui compte 1135 centres, en plus des 400 annexes, répartis dans les zones rurales. D'autres établissements sont prévus dans peu de temps, selon le même orateur. Formation pour les analphabètes Et pour donner la même chance à tous les jeunes algériens, le gouvernement a ouvert la porte à l'investissement privé dans le domaine, à condition de respecter les normes et le programme initié par le ministère. Dans ce sens, une commission de contrôle va être installée incessamment pour veiller au respect des directives ministérielles. L'intervenant a, par ailleurs, insisté sur l'ouverture des portes de la formations aux analphabètes. «Maintenant, tout le monde a accès à la formation professionnelle, même ceux qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école», affirme le ministre qui ajoute que «le niveau scolaire n'est plus une condition demandée à l'inscription de la formation professionnelle», ajoutant que «la plupart de ces jeunes analphabètes sont victimes du terrorisme et qu'il faut leur venir en aide». L'autre innovation du secteur est le baccalauréat professionnel. A ce sujet, le ministre a précisé que l'expérience a déjà été testée dans les pays les plus développés. «C'est une question de choix et d'orientation», a expliqué l'orateur, suivant la demande du marché. M. Khaldi a rappelé que des rencontres entre les stagiaires du Sud et du Nord sont fréquemment programmées pour des échanges d'expérience et d'informations dans différents domaines. Et pour susciter la concurrence parmi ces jeunes, une olympiade annuelle est organisée depuis quatre ans pour primer les meilleurs stagiaires, chacun dans son domaine.