Six personnes impliquées dans les émeutes survenues le 5 juillet dernier à Urumqi, après une manifestation pacifique de protestataires demandant la lumière sur le meurtre de deux Ouïghours dans le sud de la Chine, ont été condamnées à mort, hier. Un septième accusé faisant partie de ces émeutes, qui avaient fait près de 200 morts pour homicides, incendies volontaires et dégâts, a été condamné à la prison à vie, selon Chine Nouvelle et la télévision CCTV. Les noms des sept condamnés donnés par la télévision sont de consonance ouïghoure, l'ethnie de langue turque, prédominante dans la région musulmane du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Le tribunal a commencé, hier matin, l'examen de trois affaires impliquant les sept accusés. Selon des images diffusées par CCTV, les alentours du tribunal étaient déserts avec une forte présence des forces de l'ordre. La sécurité a été considérablement renforcée dans la capitale du Xinjiang, où 14 000 civils ont été mobilisés pour patrouiller dans les rues de la ville nuit et jour, a rapporté la radio officielle chinoise.