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Le silence complice de la communauté internationale
Sahara occidental
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 10 - 2009

Le Comité de décolonisation de l´ONU réaffirme le droit du peuple sahraoui à l´autodétermination La IVe Commission de l´Assemblée générale des Nations unies, plus connue comme Comité de décolonisation de l´ONU, s´est prononcée, à nouveau, mercredi, dans une nouvelle résolution sur l´impérative application du principe majeur du droit des peuples à disposer d´eux-mêmes.
Dans ses réunions dites «hearings», organisées les 6 et 7 octobre, dans le but de recueillir les opinions de personnalités qui suivent de près le dossier du Sahara occidental, un consensus s´est dégagé autour du nécessaire respect de la légalité internationale dans l´unique expérience de décolonisation contrariée en Afrique.
Le gouvernement socialiste espagnol a vainement tenté quelques manœuvres pour casser ce consensus, du moins parmi les nombreux participants espagnols.
Même constat, même recommandation
Comme chaque année, à pareille occasion, le Comité de décolonisation de l´ONU, après d´intenses débats étalés sur plusieurs jours, en raison du nombre important des intervenants, c´est toujours le même constat qui est fait et les mêmes recommandations qui sont adressées à la communauté internationale, autrement dit à l´organe suprême de l´ONU qui est le seul habilité à agir en son nom pour faire valoir :
le problème du Sahara occidental est un problème de décolonisation, et le peuple sahraoui a le droit de disposer librement de son destin. Un verdict des plus clairs. Pourtant, les observateurs parient que cette nouvelle résolution de la IVe Commission, comme les précédentes, n´a pas plus de chances que celles du Conseil de sécurité – exécutoires du point de vue de la Charte de San Francisco – de ne pas rester lettre morte, jusqu´aux sessions suivantes.
Derrière, un monde de conspiration et de magouille diplomatique
C´est contre cette conspiration du silence, contre cette force de l´inertie, le fait du jeu trouble de certaines puissances européennes, la France et l´Espagne de Zapatero en particulier, que se sont le plus élevés, la semaine dernière, les nombreux intervenants devant la IVe Commission. Toujours en vain. Parmi eux, les Espagnols étaient en force.
Des membres de la société civile acquis à la cause sahraouie, des parlementaires de tous les horizons politiques, des juristes et des membres de partis politiques. Tous ont plaidé pour l´application d´un référendum libre d´autodétermination au Sahara occidental. Il y avait aussi des représentants du PSOE (au pouvoir) venus à New York, vendre le plan d´autonomie marocain pour le Sahara occidental.
L´un des plus représentatifs du «lobby socialiste» pro-marocain, le sociologue canarien Rafael Esparza Machchín a vainement tenté de mettre sur le même pied l´occupant marocain et le Front Polisario «pour les multiples erreurs de ce mouvement». Une stratégie directement inspirée par le gouvernement Zapatero qui n´a pas fonctionné.
Certains députés socialistes espagnols n´ont pas hésité à sortir de la ligne floue et volontairement ambiguë tracée par leur parti, pour mieux brouiller les cartes dans le but d´empêcher l´exercice du droit à l´autodétermination dans l´ancienne colonie espagnole, sous occupation militaire marocaine depuis 1975.
C´est entre autres le cas du parlementaire socialiste Jesús Loza, qui a exposé, en même temps que ses collègues députés et autres représentants des ONG espagnoles, les «expériences et les opinions» de l´intergroupe parlementaire «Paix et Liberté pour le peuple sahraoui» sur «la décolonisation en suspens» dans la région du Maghreb.
La «diplomatie marchande»
Un processus inachevé du fait du marchandage entre Etats, le Maroc et ses alliés européens, qui continue à ce jour. Les juteux contrats de pêche signés entre le royaume alaouite et l´Union européenne, élargi de fait aux ressources maritimes sahraouies, justifie dans une certaine mesure entre autres l´alignement de Zapatero sur le «plan d´autonomie marocain».
Dans cette affaire, le gouvernement socialiste donne l´impression de ramer à contre-courant de la légalité internationale et de la volonté de la société espagnole, dans son ensemble, qui entend se racheter de l´injustice historique commise, en 1975, en son nom, par le gouvernement de transition d'Arias, à l´agonie du général Franco.
Les orateurs espagnols, dans leur ensemble, ont mis en exergue «les conclusions des missions de l´intergroupe parlementaire dans les camps de réfugiés de Tindouf et ses propres impressions à la suite de son récent séjour au Sahara occidental, sous occupation marocaine, où les Sahraouis se sentent étrangers et répudiés dans leur propre pays».
Par leur position «outrageusement» concertée sur le Sahara, la France et l´Espagne ont été mises à l´index par le représentant du Front Polisario à New York, Ahmed Boukhari, avec l´appui des parlementaires et membres de la société civile espagnole. Celle de Barack Obama, en revanche, plus honnête et plus constructive, respectueuse de la légalité internationale, a été saluée à New York.
Beaucoup d´orateurs ont ainsi exprimé leur «satisfaction» de voir, enfin, débloqué le processus de négociations autour de la question du Sahara occidental grâce au changement intervenu à la tête de l´administration américaine, comme l´intergroupe parlementaire espagnol a salué les «bons offices du nouveau représentant personnel du SG de l´ONU pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross». Le mystère rôde autour du changement de la position de l´Espagne, celle de la France ayant le mérite d´être claire depuis le départ.
Un pied à terre au Maroc
Certaines «sources» diplomatiques sont convaincues que Madrid ne modifiera aucunement sa position d´inclinaison dans le sens des thèses marocaines. Pas tant que Moratinos restera à la tête de la diplomatie espagnole. Concrètement pas avant fin 2010, date à laquelle il est donné partant. C´est lui qui a enterré le plan Baker et c´est lui qui a convaincu Zapatero de vendre le plan d´autonomie marocain.
Ce que le leader espagnol aurait tenté naïvement de faire auprès d'Obama, au cours de sa visite officielle mardi dernier à Washington. En vain, apparemment, puisque Obama a déjà signifié à qui de droit, directement à Mohammed VI en personne dans un message l´été dernier, qu´il faisait confiance à Christopher Ross et s´en tenait au cadre de l´ONU.
D´autres «sources» diplomatiques s´interrogent sur les raisons du changement opéré par le pouvoir socialiste à la position traditionnelle de l´Espagne qui a de tout temps été celle qu´elle a eu sur son ancienne colonie : le soutien à l´autodétermination. «Il y a bien des raisons objectives et subjectives de le faire», explique un journaliste espagnol.
«Certains dirigeants socialistes influents, en poste au gouvernement (en allusion au ministre actuel des affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos) ou au sein du PSOE, et d´autres, plus en retrait de la vie politique mais toujours actifs sur le dossier Sahara (en allusion ici à l´ex-président socialiste Felipe Gonzalez) ont des intérêts particuliers au Maroc où ils ont un pied à terre, un peu comme Chirac. Si l´on y ajoute Ceuta, Melilla, la drogue et l´immigration ont trouvera la réponse», dit-il.
C´est là qu´il faut, peut-être, chercher une explication au silence complice de la communauté internationale sur laquelle plane en permanence la pression de la France, membre du Conseil de sécurité et principale allié du Maroc, et les magouilles «socialistes» en Espagne, pays dont la voix est écoutée sur la scène internationale pour avoir été l´ancienne puissance coloniale.


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