La station centrale hybride solaire/gaz de Hassi R'mel sera réceptionnée en août 2010. Lors de l'inspection vendredi du chantier de réalisation de ce projet distant de 110 km de Laghouat, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, a expliqué que «ce projet devra contribuer au renforcement des capacités de production électrique en Algérie par l'utilisation de l'énergie solaire». En raison de son importante disponibilité, l'Algérie ambitionne de porter à 6% la part des énergies renouvelables dans le bilan de la production électrique, d'ici 2015. Inscrit au titre de la nouvelle stratégie du secteur ayant recours à d'autres alternatives de production énergétique, le mégaprojet devrait impulser l'activité énergétique. La centrale hybride électrique alimentée par le gaz et l'énergie solaire devra atteindre une production électrique de 150 mégawatts, dont 20% issus de l'exploitation de l'énergie solaire. Le taux d'avancement des travaux de la centrale, qui devra générer 600 emplois, a atteint 79,14%. Situé dans la région de Tilghemt, à 28 km au nord de la ville industrielle de Hassi R'mel, ce mégaprojet est réalisé par la société espagnole Abenar en partenariat avec la nouvelle compagnie algérienne d'énergie New Energy Algeria (Neal). Par ailleurs, le ministre s'est enquis de l'avancement des travaux de trois stations de boosting du gaz. Alors que sa livraison était prévue au mois de juin, la réalisation du projet est presque achevée, puisque le taux d'avancement a atteint 99,94%. Le ministre a d'ailleurs exhorté les responsables d'œuvrer au rattrapage du retard enregistré dans la cadence de réalisation, qui a été lancée en octobre 2006. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, avait auparavant procédé, à Hassi Messaoud (80 km de Ouargla), à la mise en service du projet de compression et de réinjection du gaz (GCR) des gisements d'El Agrab, d'El Gassi et Zotti, situés à 103 km au sud-est de Hassi Messaoud. Ce projet, qui s'inscrit au titre d'un contrat de partenariat signé en avril 2000 entre le groupe Sonatrach et la compagnie américaine Amerada Hess, porte sur le développement de l'exploitation du pétrole brut dans ces gisements pour une durée de 20 ans. De nouvelles réserves à explorer Chakib Khelil a relevé l'importance du projet eu égard aux moyens de technologie de pointe mobilisés pour l'extraction du brut. «Ces moyens techniques modernes devraient également permettre l'exploration de nouvelles réserves et l'augmentation de la capacité de production au niveau des trois champs pétroliers de 40 000 b/j à 60 000 b/j, avant de connaître en perspective une hausse à 80 000 b/j», a-t-il précisé. Fruit d'un montage financier de 1,2 milliard de dollars, ce projet a permis une exploitation optimale du gaz se trouvant au niveau des trois gisements, en plus de l'injection avec succès de l'eau pour l'exploration de quantités supplémentaires du brut. Cette installation énergétique regroupe d'autres unités de compression et de boosting de gaz, des bacs de stockage d'huile, de stabilisation de condensat, de production de l'énergie électrique, des systèmes de distribution de l'énergie d'une capacité de 60 KV, en plus d'autres systèmes anti-incendies.
