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Le litre d'huile d'olive pourrait atteindre plus de 500 DA
Alors que la campagne oléicole a démarré dans certaines régions
Publié dans Le Temps d'Algérie le 08 - 11 - 2009

Depuis les temps immémoriaux, l'olivier, cet arbre du soleil, constitue tout un symbole en Kabylie. Il est même un arbre qui frise la «vénération» tant il est, en plus des vertus qui lui sont connues,le gagne-pain de plusieurs familles depuis les moments les plus reculés
de l'histoire.
Il est là présent dans chaque colline, à chaque détour. Il fait partie du paysage de la Kabylie, région que l'on reconnaît aisément à ses oliviers parfois plus que centenaires. Comme dans tout le pourtour méditerranéen - on le retrouve en Grèce, en Espagne, en Tunisie… - l'olivier, pas seulement au temps des récoltes mais tout au long de l'année, constitue l'une des préoccupations majeures des montagnards qui l'ont choyé, entretenu et intégré dans la dure vie quotidienne.
L'olivier constitue aussi un symbole de résistance et de paix.
La place qu'il occupe dans la société kabyle en général et paysanne en particulier est prépondérante. Depuis cette année, il a été institué la fête de l'olivier dont la première édition s'est déroulée au mois de mars dans la localité de Maâtkas, située au sud de la wilaya de Tizi Ouzou.
Une récolte qui n'augure rien de bon
Le défi a été relevé et il était temps pour que cet arbre retrouve la place qui a toujours été sienne. Retrouver sa place n'est guère un euphémisme et cela ne veut pas dire non plus qu'il l'a perdue. C'est que ces dernières années, cet arbre a subi tous les aléas : de ceux de la nature à ceux généré par l'homme.
Si la récolte a déjà débuté dans certaines régions de la Kabylie, comme en Kabylie maritime - dans cette région, elle est prématurée et les fruits sont cueillis dès la mi-octobre à cause des ravages que leur cause l'air marin - dans d'autres, c'est une question de jours. Mais la déception est trop grande pour la présente saison. Les incendies, la rudesse de l'été et d'autres facteurs font que les oliviers n'ont presque rien donné.
Dans certaines régions réputées pour la production d'une huile non acide, comme c'est le cas pour la région de Ouaguenoun, il n'est pas rare de voir des oliviers qui n'ont aucun grain. On table sur une production qui risque de ne pas atteindre la moitié de celle de l'année dernière. Les répercussions font déjà l'objet de toutes les supputations.
D'abord le prix. Si ces derniers jours le prix d'un litre d'huile d'olive a grimpé jusqu'à 450 DA, il montera inéluctablement à 500, voire 550 DA dans les semaines à venir à cause de la récolte qui s'annonce des plus mauvaises. Ensuite, c'est la qualité de l'huile qui risque d'en pâtir. La présente saison est tout à fait à l'opposé de la précédente qui a redonné le sourire aux paysans.
A la faveur de conditions climatiques favorables, de la régénération des sujets ravagés par les feux durant ces dernières années et bien d'autres facteurs aussi comme les nouvelles plantations, la saison oléicole a été exceptionnelle. Tout à fait au début de la précédente saison, la direction de l'agriculture de la wilaya de Tizi Ouzou avait prévu une récolte de plus de 600 000 quintaux, soit l'équivalent de 25 quintaux par hectare. Pour rappel, 11 millions de litres ont été récoltés, ce qui a dépassé de loin les prévisions.

Les ravages des incendies
L'ennemi numéro un des oliviers est sans nul doute les incendies. Cet été a été particulièrement chaud et les incendies ont connu un pic.
Il y a eu en tout 237 incendies dévastateurs, touchant 65 communes sur les 67 que compte la wilaya.
Les chiffres fournis par les services de la Protection civile sont alarmants et renseignent sur la gravité de ce phénomène dévastateur à plus d'un titre. Rien que durant ces trois dernières années, les feux ont ravagé quelque 61 198 arbres fruitiers, dont la majorité est constituée d'oliviers.
Rien que pour l'été denier, environ 15 402 arbres fruitiers, dont quelque 6000 oliviers sont partis en fumée à travers les différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Les pertes sont énormes aussi bien en matière de couverture végétale qu'en matière de pertes économiques.
Ceci en sachant que l'Etat fixe le prix d'un sujet à 6000 DA alors qu'on l'estime jusqu'à 25 000 DA. En plus de tant de milliards de pertes qu'il est pratiquement impossible de chiffrer, cet état de fait va se répercuter sur l'emploi. Les dégâts sont incalculables : tout le blason arboricole de la Kabylie, en particulier l'arbre symbole, est de fait sérieusement menacé.

De la nécessité de replanter les sujets perdus
Face à l'ampleur du drame, les paysans, du moins quelques-uns avec qui nous avons abordé le sujet dans la région des Ath Ouaguenoun, l'intérêt de l'heure est braqué sur la nécessité de régénérer les oliveraies. C'est dire que malgré tout, l'olivier revêt une telle importance jamais altérée par les aléas du temps, tout comme la couleur verdoyante qui le caractérise tout au long de l'année.
Etant un arbre qui constitue le gagne-pain de centaines de familles en Kabylie, il occupe une place de choix, voire toute une culture. «Nous attendrons à ce que l'hiver soit bien entamé pour nous mettre à l'œuvre. On procédera alors à la taille des oliviers. Cette opération dure environ trois mois, soit du premier jour du calendrier agricole berbère, qui coïncide avec le 12 janvier, jusqu'à la mi-avril»,
nous dira ammi Ahmed pour qui un olivier vaut plus que tout. Quasiment au même moment se fait la plantation de nouveaux sujets. Ensuite, les paysans procéderont à l'élagage. Mais cette opération connaît un certain recul car les élagueurs, ceux qui ont le savoir-faire, se font de plus en plus rares, comme d'ailleurs ceux qui savent pratiquer la greffe.
L'élagage et la greffe sont deux opérations qui ne sont pas à la portée de tous. Non seulement elles demandent une certaine dextérité et un savoir-faire, des règles à respecter scrupuleusement, mais elles se pratiquent à des moments bien précis de l'année.
L'élagage est aussi particulièrement complexe. Il s'agit de couper les mauvaises branches tout en ayant pour objectif de faire naître de jeunes rameaux et surtout de permettre une bonne fructification. L'olivier de Kabylie est aussi connu pour une fructification bisannuelle. Généralement, il donne une bonne récolte une fois sur deux années.
C'est pourquoi dans certains cas on préfère scarifier certains rameaux pour la qualité au détriment de la quantité.
Quoi qu'il en soit, tout le monde s'accorde à dire que l'olivier doit faire l'objet de beaucoup plus d'intérêt et retrouver sa place par de nouvelles plantations qu'il faudrait prémunir des incendies. En quelque sorte, il s'agit aujourd'hui de parer au plus urgent, notamment sauver ce qui en reste.


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