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Une amitié intense comme un sacerdoce
Dalil Saci, peintre, poète et informaticien
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 12 - 2009

Quoi de plus bel hommage à une intense amitié qui liait ses deux hommes que de dédier un ouvrage à son meilleur ami et maître spirituel Momo. Dalil Saci, artiste peintre consacré, poète et informaticien de formation qui vouait une grande admiration à Himoud Brahimi, plus connu sous l'appellation de Momo, a fait de cet ouvrage une sorte de profession de foi.
Des témoignages, autant d'élans du cœur, des vues d'esprit pour ce libertaire. Avec attachement, et sans passéisme, Dalil se remémore ces moments de grandes discussions philosophiques avec son ami partageant avec lui des instants de pur bonheur inoubliables, gravés à jamais dans sa mémoire. Dans son atelier, Dalil a fait dans l'innovation avec une magnifique exposition de digital art qui donne à l'œuvre plasticienne toute son esthétique et sa symbolique dans la chromatique.
Dans cet entretien, l'artiste revient sur sa technique innovante et sur ses liens indéfectibles avec Momo comme un sacerdoce. Dans sa puissante exposition généreuse en couleurs, Dalil Saci fait parler l'âme et le cœur des hommes.
Dans votre dernière exposition de peinture, vous avez utilisé une technique nouvelle digital art. Peut-on savoir pourquoi ?
Votre question est pertinente à plus d'un titre puisque effectivement l'art digital a fait sa très récente apparition dans les arts plastiques dans quelques pays dans le monde, qui commencent à faire une avancée spectaculaire, relative et inéluctable dans ce domaine.
L'avènement de cette nouvelle ère de création numérique avec la haute définition m'offre aujourd'hui et aux initiés des possibilités techniques inouïes et surtout inattendues par la puissance phénoménale et la qualité chromatique parfaite à laquelle j'ai pu accéder pour obtenir des résultats, qui dépassent de très loin l'imagination humaine dans la création et la réalisation d'une œuvre plastique par rapport à la démarche classique connue depuis l'avènement de l'art pictural.
Cette nouvelle voie me permet de faire l'évaluation chromatique contenue dans une œuvre et même la revitaliser chromatiquement.
Rien ne s'est fait sans peine, puisque plus de cinq années de recherches intenses ont fallu pour aboutir à des résultats cohérents conformes aux règles classiques en la matière avec, à la clé, un volume impressionnant d'œuvres peut-être jamais réalisé par un seul artiste plasticien.
Pouvez-vous expliquer la multitude de couleurs que vous avez traquées dans vos toiles ?
Les couleurs sont véhiculées tout simplement par et dans la lumière que j'ai réussi à traquer par mes prises de vue numériques, choisies selon des règles et à les restituer par le biais de pigments de peinture injectés sur toile.
Cela s'effectue en plusieurs étapes de traitements intermédiaires par l'utilisation technique bien maîtrisée et avisée artistiquement de plusieurs logiciels différents. En effet, c'est à partir de prises de vue exceptionnelles que j'ai réalisées moi-même le 27 août 2007 à Zéralda, faites autour du soleil et de la trajectoire de la lumière, que j'ai pu découvrir toutes ces couleurs qui nous entourent et que l'on ne voit pas l'œil nu.
A partir de cette découverte, cette voie nouvelle m'a permis d'obtenir des résultats éblouissants auxquels je ne m'attendais guère. Le public, les enseignants de l'Ecole nationale des beaux-arts, les professionnels de la peinture et de l'image n'en croyaient pas leurs yeux par l'harmonie et la richesse exceptionnelle la gamme des couleurs lors des présentations en privé dans mon atelier ou en public que j'ai faites lors de mes expositions. Cette dynamique nouvelle de création serait certainement d'une grande utilité dans notre pays, je souhaite un soutien réel pour me permettre surtout de perpétuer l'ouverture de cette voie inédite au profit de notre pays.
Pourquoi avoir fait cet hommage à Momo ?
Cet hommage est tout simplement un acte volontaire de ma part, malgré mon état de santé avec l'Etablissement Arts et Culture que dirige Redouane Mohamedi face à l'amnésie et à la cécité culturelles rampantes envers cet homme qui a marqué la cité par son combat méritoire dans la défense de notre culture et de notre patrimoine, et surtout pour éviter que son œuvre grandiose, méconnue à ce jour, ne soit effacée de notre mémoire d'une part, et interpeller l'opinion publique et les institutions culturelles pour qu'elles agissent en lui restituant la place qu'il mérite amplement au sein de notre société.
Cet ouvrage sur ce personnage est-il une rétrospective de sa vie ou un moyen de le faire connaître des jeunes ?
Le contenu de cet ouvrage et dans la majorité des textes introduits est fait de témoignages vivants de plusieurs personnalités culturelles avisées et connaissant parfaitement Momo et un reflet fidèle des opinions exprimées par l'opinion publique générale, des citoyens, des citadins, des journalistes et des intellectuels lors du 1er hommage que j'avais rendu le 2 juin 1998 dans ma défunte galerie d'art Founoun. Ils ont le mérite de situer clairement la valeur et la place vivante qu'occupait réellement Momo dans le cœur d'une grande partie de notre société et permettre à notre jeunesse de savoir qu'un chantre légendaire de La Casbah a existé pour elle durant toute sa vie, afin qu'elle reste présente chèrement dans notre conscience commune et susciter leur curiosité sur son œuvre qui mérite d'être prise en main sérieusement.
Pourquoi a-t-on considéré Momo comme une personne controversée ?
Je ne peux situer cette controverse, si elle a existé culturellement, que dans la dualité des idées et des visions que Momo le populaire avait et vivait fortement par rapport aux courants d'idées et des croyances en vogue durant une période précise de notre société.
Momo avait atteint un niveau poétique, philosophique et spirituel qui le mettait souvent dans une position d'esseulement et de tristesse, parce qu'il n'avait pas de vis-à-vis puissant pour confronter ses idées et surtout ses écrits qui restent à découvrir avec le concours de tous et des institutions de notre culture, qui doivent accorder un intérêt pour les valeurs sociologiques, poétiques, philosophiques et spirituelles qu'elles recèlent.
Avez-vous d'autres projets littéraires ou d'exposition ?
Il faut croire que les écrivains doivent espérer trouver de nos institutions culturelles une aide concrète et un soutien sans faille à la création littéraire, qui reste sujette à des procédures administratives et bureaucratiques décourageantes, malgré la volonté clairement exprimée par les autorités compétentes de notre culture. D'ailleurs, un livre d'art spécifique à ma démarche de création plastique inédite, intitulé El Djazaïr, Couleurs et Lumière, attend toujours d'être édité depuis plus de 8 mois auprès d'un éditeur national.
Heureusement qu'Amour des mots en hommage à Momo, a pu être édité et diffusé le 4 juin 2009 lors de l'hommage à Momo par les Editions Colorset que je ne cesserai de remercier pour leur engagement, malgré des déboires gratuits et injustes. Pour ce qui est des arts plastiques, je suis, en ma qualité de chercheur et de créateur, tout à fait disponible à continuer à présenter mes œuvres à tout espace culturel digne, à même de m'assister aussi bien dans notre pays qu'à l'étranger.
Le public a déjà eu le plaisir d'apprécier mes œuvres dans de nombreuses expositions, notamment avec les Collections Aurore, Pigments de la Lumière et Alchimie de la Lumière.


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