Les experts et autres analystes de la matière économique se souviendront longtemps qu'en cette année 2009, les responsables algériens ont fait preuve d'une volonté jamais égalée quant à vouloir dynamiser l'économie par le biais d'une relance de la production locale en vue de réduire de la facture des importations. L'instrument législatif qui allait consacrer une si grande ambition n'était autre que la mouture de la loi de finances complémentaire 2009 qui, dès son entrée en vigueur début juillet, ne manquera pas de susciter un grand bruit dans les mileux des opérateurs économiques. De mémoire de journaliste, jamais, en effet, un texte de loi n'a eu autant d'incidence et n'a provoqué une si grande polémique dont échos parvenaient même au-delà de nos frontières pour faire l'objet de «vives inquiétudes» de nos partenaires européens, français en premier lieu. La LFC 2009 visait de prime abord le contrôle des importations par l'introduction de nouvelles mesures réglementaires. Et sur cette question, les pouvoirs publics ont vu juste, comme en atteste le désistement de pas moins de 11% de pseudo- opérateurs économiques qui ont abandonné l'importation au lendemain de l'entrée en vigueur de cette loi constituant une option irréversible du pouvoir algérien. Autre décision supposée également judicieuse pour réduire les pertes économiques entérinée en 2009, celle se rapportant à l'adoption du nouveau week-end. Cette décision instituant le samedi comme journée de repos hebdomadaire à la place du jeudi a été validée à l'issue du conseil des ministres du 21 juillet et de vigueur depuis le 14 août 2009. Elle obéit purement à des considérations économiques dans la mesure où l'abandon en 1976 de l'option du week-end universel pénalise fortement l'activité propre à ce secteur. Selon la Banque mondiale, l'Algérie perd chaque année un milliard de dollars suite au décalage entre le congé hebdomadaire de mise avant la date du 14 août dernier.